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Rome is Burning (Portrait of Shirley Clarke)

  • André S. Labarthe
  • Noël Burch
1996
55

Synopsis

Janvier 1968. Dans une pièce qui pourrait être celle du sommeil ou de l’amour, Shirley Clarke (1919-1997), cinéaste expérimentale new-yorkaise, suscite les questions d’une assistance affalée sur des coussins – on reconnaît Noël Burch, Jaques Rivette et Jean-Jacques Lebel. En noir et blanc, la caméra passant de main en main, ce “salon” fait le point sur tout un pan du cinéma américain des années 1960.

Le monde est sur le point de changer. En témoigne l’intense créativité, dans les années 1960, de cinéastes regroupés à New York au sein d’une structure contestataire, la Coop. La forme du documentaire – multiplication des flous, perche ou cameraman dans le champ – relève d’une mise en scène complexe, sorte de mise en abyme du cinéma même de Shirley Clarke. Que ce soit dans The Connection (1960), The Cool World (1965) ou Portrait of Jason (1967), on retrouve en effet le même dispositif de distanciation. Mais, à l’inverse de Jason, le personnage éponyme du dernier film cité, Shirley Clark est cinéaste : elle peut surenchérir sur le dispositif mis en place en filmant à son tour ceux qui la filment et pousser plus loin la distanciation. Comme la plupart de ses personnages, Jason est noir (et homosexuel). La réalisatrice est militante. La condition de l’homme noir, dont elle compare le destin à celui de la femme blanche, est le fond même de ses films.

(Teddy Lussi)

Mots clés

  • Clarke
  • Shirley : 1919-1997

Janvier 1968. Dans une pièce qui pourrait être celle du sommeil ou de l’amour, Shirley Clarke (1919-1997), cinéaste expérimentale new-yorkaise, suscite les questions d’une assistance affalée sur des coussins – on reconnaît Noël Burch, Jaques Rivette et Jean-Jacques Lebel. En noir et blanc, la caméra passant de main en main, ce “salon” fait le point sur tout un pan du cinéma américain des années 1960.

Le monde est sur le point de changer. En témoigne l’intense créativité, dans les années 1960, de cinéastes regroupés à New York au sein d’une structure contestataire, la Coop. La forme du documentaire – multiplication des flous, perche ou cameraman dans le champ – relève d’une mise en scène complexe, sorte de mise en abyme du cinéma même de Shirley Clarke. Que ce soit dans The Connection (1960), The Cool World (1965) ou Portrait of Jason (1967), on retrouve en effet le même dispositif de distanciation. Mais, à l’inverse de Jason, le personnage éponyme du dernier film cité, Shirley Clark est cinéaste : elle peut surenchérir sur le dispositif mis en place en filmant à son tour ceux qui la filment et pousser plus loin la distanciation. Comme la plupart de ses personnages, Jason est noir (et homosexuel). La réalisatrice est militante. La condition de l’homme noir, dont elle compare le destin à celui de la femme blanche, est le fond même de ses films.

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