Ce dvd contient les films suivant :
Abbas Kiarostami, vérités et songes (Jean-Pierre Limosin – 1994)
Abbas Kiarostami nous emmène à bord de son 4 X 4, pour un voyage de Téhéran, son lieu de résidence, à la région du Guilan, son plateau de tournage habituel, à plus de 400 kilomètres de la capitale. Les endroits traversés sont riches en contraste ; des rues américanisées de la capitale, aux routes sinueuses des contreforts de l’Alborz qui mènent aux paysages sereins du Nord. Kiarostami évoque son parcours de cinéaste. Il raconte son enfance à Téhéran et nous parle de sa recherche constante de “la vérité qui se cache derrière la réalité.” Il nous fait découvrir le conflit permanent entre une vieille civilisation orientale baignée de spiritualité, d’incertitudes et le culte embarrassant de la technologie, des certitudes du pouvoir… Au fil de ce périple, les rencontres improvisées avec les acteurs témoignent de l’attachement qu’entretient le cinéaste avec la Personne, bien avant le Personnage. Cela sans jamais exclure le jeu.
Takeshi Kitano, l’imprévisible (Jean-Pierre Limosin – 1999)
Le titre secondaire de ce film de la série Cinéma, de notre temps est constitué de quatre caractères chinois (shin-shutsu-ki-botsu) qui signifient quelqu’un qui sème la confusion chez les dieux et chez les diables, quand l’un apparaît, l’autre disparaît. Nous l’avons plus prosaïquement traduit par “l’imprévisible”. Imprévisible, toujours surprenante est la caractéristique première du cinéaste Takeshi Kitano, surtout dans une conversation avec Shiguéhiko Hasumi, philosophe, essayiste, président de l’Université de Tokyo, auteur de remarquables livres sur Ozu, Naruse… Cet entretien s’est déroulé sur plusieurs jours alors que le cinéaste terminait son dernier film, L’Été de Kikujiro.
Citizen Ken Loach (Karim Dridi – 1996)
Le cinéma de Ken Loach procède d’enquêtes et de recherches minutieuses et approfondies. La spontanéité de ses films résulte d’un long et patient travail avec les comédiens, professionnels et amateurs. L’extrême attention qu’il porte aux êtres, la force émotionnelle qu’il sait dégager de ses interprètes, l’humour de ses films sont autant de caractéristiques de son œuvre. Karim Dridi réalise ici un portrait en mouvement de Ken Loach, abordant tour à tour les rapports du cinéaste à la politique, aux acteurs, à l’écriture, à l’humour … Il a suivi Ken Loach durant le tournage de son dernier documentaire “Les Dockers de Liverpool” et lors de la présentation de son film “Carla’s song” au Nicaragua.
