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Face aux fantômes

  • Jean-Louis Comolli
  • Sylvie Lindeperg
2009
98'

Synopsis

Dans la mémoire de la déportation, “Nuit et Brouillard” d’Alain Resnais (1956), avec le commentaire de Jean Cayrol, tient une place exceptionnelle mais ambiguë car le mot “juif” n’y est pas prononcé. Pour en comprendre les enjeux, l’historienne Sylvie Lindeperg en a longuement exploré la genèse et les arrières plans : état du savoir histoire d’alors, contexte politique et cinématographique, rôle respectif de ceux qui y apportèrent leur concours.
Répondant aux questions de Jean-Louis Comolli, extraits du film à l’appui, l’auteure de “Nuit et Brouillard, un film dans l’histoire” (éd. O. Jacob, 2007) expose les résultats d’une longue enquête dans les archives. Plutôt qu’à Resnais, Sylvie Lindeperg s’est intéressée à Olga Wormser, jeune professeur d’histoire à la Libération. A la différence de l’autre conseiller historique du film, Henri Michel, lié au milieu des déportés-résistants, Olga est proche des survivants juifs dont l’expérience est alors peu médiatisée, encore moins resituée dans une histoire globale du nazisme. Témoin de cette compréhension lacunaire, le film montre des persécutions raciales sans les désigner nommément. Soutenu par son producteur A. Dauman, Resnais réussit à donner au film une haute tenue artistique mais il se heurte à beaucoup d’oppositions, à la censure qui exige que soit effacée toute allusion à Vichy, et même à la RFA qui obtiendra que le film soit retiré de la sélection du festival de Cannes.

Mots clés

  • Cinéma
  • Écrivain
  • Littérature
  • Nuit et Brouillard
  • Portrait
  • Seconde Guerre Mondiale

Dans la mémoire de la déportation, “Nuit et Brouillard” d’Alain Resnais (1956), avec le commentaire de Jean Cayrol, tient une place exceptionnelle mais ambiguë car le mot “juif” n’y est pas prononcé. Pour en comprendre les enjeux, l’historienne Sylvie Lindeperg en a longuement exploré la genèse et les arrières plans : état du savoir histoire d’alors, contexte politique et cinématographique, rôle respectif de ceux qui y apportèrent leur concours.
Répondant aux questions de Jean-Louis Comolli, extraits du film à l’appui, l’auteure de “Nuit et Brouillard, un film dans l’histoire” (éd. O. Jacob, 2007) expose les résultats d’une longue enquête dans les archives. Plutôt qu’à Resnais, Sylvie Lindeperg s’est intéressée à Olga Wormser, jeune professeur d’histoire à la Libération. A la différence de l’autre conseiller historique du film, Henri Michel, lié au milieu des déportés-résistants, Olga est proche des survivants juifs dont l’expérience est alors peu médiatisée, encore moins resituée dans une histoire globale du nazisme. Témoin de cette compréhension lacunaire, le film montre des persécutions raciales sans les désigner nommément. Soutenu par son producteur A. Dauman, Resnais réussit à donner au film une haute tenue artistique mais il se heurte à beaucoup d’oppositions, à la censure qui exige que soit effacée toute allusion à Vichy, et même à la RFA qui obtiendra que le film soit retiré de la sélection du festival de Cannes.

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