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Portrait de l’ami en homme de cour / Un Souvenir d’Arcadie / Un Tableau en procès

  • Alain Jaubert
1989
3x30

Synopsis

La collection Palettes mène une véritable enquête policière pour dévoiler l’histoire de l’œuvre et les intentions du peintre. Grâce à l’animation vidéo, chaque tableau est analysé, décomposé et les secrets des images sont racontés comme autant d’aventures.

Ce DVD contient les épisodes suivants :

Portrait de l’ami en homme de cour – Portrait de Baldassare Castiglione, Raphaël, vers 1514-1515

En retraçant méthodiquement la façon dont Raphaël construit son imitation du réel, Alain Jaubert montre comment l’artiste prête vie à Baldassare Castiglione (1478-1529) en lui faisant incarner certains préceptes de son Livre du courtisan. Il décèle dans le portrait les preuves de l’amitié profonde qui lia les deux hommes dès leur jeunesse à la cour d’Urbino, une amitié trop vite tronquée par la mort du peintre.

C’est vers 1515 que l’écrivain commande son effigie à son ami, sacrifiant au nouveau genre en vogue qui permet d’exalter l’individu mais aussi sa position sociale. Castiglione est alors ambassadeur à Rome pour le duc d’Urbino. Le choix du costume sombre reflète les exigences illusionnistes de Raphaël, lui permettant de concentrer la lumière sur le visage grandeur nature, mais aussi les bonnes manières prônées par le modèle pour qui le noir donne “plus de grâce”. La palette réduite ne limite pas pour autant les nuances et les effets de matière. Tout est construit autour de l’œil gauche : à peine plus gros que le droit, il crée la perspective nécessaire ; clef du regard, il exprime la désinvolture, “suprême ornement moral du gentilhomme”. Sur une ligne médiane, il capte l’attention du spectateur. Il est la fenêtre de l’âme du modèle, mais aussi comme le reflet de l’œil du peintre qui l’observe et lui donne vie. Ce jeu de miroir oculaire exprime subtilement l’amitié.

(Laurence Wavrin)

Un Souvenir d’Arcadie – Le Concert champêtre, Titien, vers 1510

Le célèbre Concert champêtre de Titien est une œuvre énigmatique à bien des égards. Le thème d’abord est insolite. Que font deux femmes nues dans la campagne à côté d’hommes habillés qui semblent les ignorer ? Alain Jaubert rend compte des rares certitudes et des nombreuses hypothèses qui entourent le tableau, tant en ce qui concerne son histoire et sa technique que son attribution et ses interprétations.

Les procédés picturaux sont bien connus. En ce début de XVIe siècle, en bon Vénitien d’adoption, le peintre préfère la toile au panneau. Il excelle dans l’art des glacis, superposant presque à l’infini les couches colorées translucides pour conférer une subtile luminosité aux pigments. Mais qui est ce peintre ? On a longtemps pensé à Giorgione pour cette méditation pastorale, mais la présence de motifs chers à Titien a fini par convaincre qu’il en était bien l’auteur. L’iconographie est plus floue : si la flûtiste et la verseuse d’eau sont des nymphes, et si le berger et le joueur de luth renvoient au monde bucolique de Virgile, s’agit-il d’une allégorie de la poésie ou bien de l’illustration d’un des best seller des débuts de l’imprimerie, L’Arcadia de Sannazaro ? L’atmosphère est, de fait, celle du retour à un âge d’or idéal, favorable aux amours raffinées et aux arts dans une nature propice, proche de ce que recherchent alors quelques humanistes dans les montagnes de Vénétie.

(Laurence Wavrin)

Un Tableau en procès – Le Repas chez Lévi, Véronèse, 1573

Etude du tableau de Véronèse Le Repas chez Lévi (1573), conçu à l’origine comme une représentation de la Cène. Transformant l’espace et l’esprit traditionnels du sujet pour en faire un grand banquet à la vénitienne, le peintre fut accusé d’hérésie par le tribunal de l’Inquisition (reconstitution en voix off de son dialogue avec ses juges). Sommé de le corriger, Véronèse n’en modifia que le titre. La scène, les personnages reliés entre eux par le geste ou le regard et leur symbolisme sont minutieusement décrits. La gamme chromatique et la composition du tableau sont étudiées par la palette graphique, et l’examen au microscope, aux rayons X et à l’infrarouge permet de reconstituer la technique picturale de Véronèse (nature des pigments, préparation de la toile, passage des couleurs). Alain Jaubert tente de percer les mystères de cette toile énigmatique où le maître de maison n’est pas toujours celui qu’on croit et où le peintre vient occuper le premier plan. Elle témoigne peut-être que tout art est illusion ou illusion d’illusion.

(Agnès Rotchi)

Mots clés

La collection Palettes mène une véritable enquête policière pour dévoiler l’histoire de l’œuvre et les intentions du peintre. Grâce à l’animation vidéo, chaque tableau est analysé, décomposé et les secrets des images sont racontés comme autant d’aventures.

Ce DVD contient les épisodes suivants :

Portrait de l’ami en homme de cour – Portrait de Baldassare Castiglione, Raphaël, vers 1514-1515

En retraçant méthodiquement la façon dont Raphaël construit son imitation du réel, Alain Jaubert montre comment l’artiste prête vie à Baldassare Castiglione (1478-1529) en lui faisant incarner certains préceptes de son Livre du courtisan. Il décèle dans le portrait les preuves de l’amitié profonde qui lia les deux hommes dès leur jeunesse à la cour d’Urbino, une amitié trop vite tronquée par la mort du peintre.

C’est vers 1515 que l’écrivain commande son effigie à son ami, sacrifiant au nouveau genre en vogue qui permet d’exalter l’individu mais aussi sa position sociale. Castiglione est alors ambassadeur à Rome pour le duc d’Urbino. Le choix du costume sombre reflète les exigences illusionnistes de Raphaël, lui permettant de concentrer la lumière sur le visage grandeur nature, mais aussi les bonnes manières prônées par le modèle pour qui le noir donne “plus de grâce”. La palette réduite ne limite pas pour autant les nuances et les effets de matière. Tout est construit autour de l’œil gauche : à peine plus gros que le droit, il crée la perspective nécessaire ; clef du regard, il exprime la désinvolture, “suprême ornement moral du gentilhomme”. Sur une ligne médiane, il capte l’attention du spectateur. Il est la fenêtre de l’âme du modèle, mais aussi comme le reflet de l’œil du peintre qui l’observe et lui donne vie. Ce jeu de miroir oculaire exprime subtilement l’amitié.

(Laurence Wavrin)

Un Souvenir d’Arcadie – Le Concert champêtre, Titien, vers 1510

Le célèbre Concert champêtre de Titien est une œuvre énigmatique à bien des égards. Le thème d’abord est insolite. Que font deux femmes nues dans la campagne à côté d’hommes habillés qui semblent les ignorer ? Alain Jaubert rend compte des rares certitudes et des nombreuses hypothèses qui entourent le tableau, tant en ce qui concerne son histoire et sa technique que son attribution et ses interprétations.

Les procédés picturaux sont bien connus. En ce début de XVIe siècle, en bon Vénitien d’adoption, le peintre préfère la toile au panneau. Il excelle dans l’art des glacis, superposant presque à l’infini les couches colorées translucides pour conférer une subtile luminosité aux pigments. Mais qui est ce peintre ? On a longtemps pensé à Giorgione pour cette méditation pastorale, mais la présence de motifs chers à Titien a fini par convaincre qu’il en était bien l’auteur. L’iconographie est plus floue : si la flûtiste et la verseuse d’eau sont des nymphes, et si le berger et le joueur de luth renvoient au monde bucolique de Virgile, s’agit-il d’une allégorie de la poésie ou bien de l’illustration d’un des best seller des débuts de l’imprimerie, L’Arcadia de Sannazaro ? L’atmosphère est, de fait, celle du retour à un âge d’or idéal, favorable aux amours raffinées et aux arts dans une nature propice, proche de ce que recherchent alors quelques humanistes dans les montagnes de Vénétie.

(Laurence Wavrin)

Un Tableau en procès – Le Repas chez Lévi, Véronèse, 1573

Etude du tableau de Véronèse Le Repas chez Lévi (1573), conçu à l’origine comme une représentation de la Cène. Transformant l’espace et l’esprit traditionnels du sujet pour en faire un grand banquet à la vénitienne, le peintre fut accusé d’hérésie par le tribunal de l’Inquisition (reconstitution en voix off de son dialogue avec ses juges). Sommé de le corriger, Véronèse n’en modifia que le titre. La scène, les personnages reliés entre eux par le geste ou le regard et leur symbolisme sont minutieusement décrits. La gamme chromatique et la composition du tableau sont étudiées par la palette graphique, et l’examen au microscope, aux rayons X et à l’infrarouge permet de reconstituer la technique picturale de Véronèse (nature des pigments, préparation de la toile, passage des couleurs). Alain Jaubert tente de percer les mystères de cette toile énigmatique où le maître de maison n’est pas toujours celui qu’on croit et où le peintre vient occuper le premier plan. Elle témoigne peut-être que tout art est illusion ou illusion d’illusion.

(Agnès Rotchi)

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