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Le Rêve de la diagonale / Le Sourire et l’Entrelacs / Le Retable des Ardents

  • Alain Jaubert
1989
3x30

Synopsis

La collection Palettes mène une véritable enquête policière pour dévoiler l’histoire de l’œuvre et les intentions du peintre. Grâce à l’animation vidéo, chaque tableau est analysé, décomposé et les secrets des images sont racontés comme autant d’aventures.

Ce DVD contient les épisodes suivants :

Le Rêve de la diagonale – La Flagellation du Christ, Piero della Francesca, 1455

Dans cette analyse minutieuse de La Flagellation du Christ, Alain Jaubert montre comment, au début de la Renaissance, le peintre mathématicien Piero della Francesca construit un espace illusionniste dans lequel la multiplication des détails en perspective est la traduction en image d’une volonté de saisir le monde, par le biais de la géométrie euclidienne mais aussi des nombres irrationnels qui évoquent l’infini.

Ce panneau de bois, où la flagellation en elle-même est repoussée au fond d’une loggia tandis qu’au premier plan trois hommes dont deux vêtus comme les contemporains de l’artiste semblent en conciliabule, a suscité de nombreuses interprétations. On a voulu y reconnaître le Cardinal Bessarion qui avait œuvré pour une réconciliation entre les Églises d’Orient et d’Occident, puis prôné la croisade contre les Turcs après la prise de Constantinople par Mehmet le Conquérant. On a pensé identifier aussi des membres de la famille Montefeltre d’Urbino dont le peintre appartenait à la cour brillante. Raisons politiques et commémoration plus intime se mêleraient alors à ce qui est formellement la mise en application virtuose des théories élaborées par Piero della Francesca dans son traité sur la perspective. Mais ce rationalisme est aussi un moyen paradoxal d’évoquer le mystère divin, notamment dans la saynète du martyr par un traitement réaliste de l’éclairage dont la source est invisible.

(Laurence Wavrin)

Le Sourire et l’Entrelacs – Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus, Léonard de Vinci, vers 1500-1515

Le tableau de Léonard de Vinci, Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus (vers 1500-1515), est replacé dans l’oeuvre et la vie de l’artiste. Les esquisses et les cartons préparatoires nous permettent de suivre la genèse de cette toile inachevée sur laquelle Léonard travailla pourtant plus de dix ans. Des citations extraites de ses carnets de notes éclairent son travail et ses recherches. Les rayons X dévoilent les étapes de la création et les restaurations anciennes, tandis que la palette graphique permet de mieux comprendre comment Vinci rendait le modelé par des dégradés de couleur. Elle révèle également la composition du tableau, un enchevêtrement de lignes et de formes qui créent un grand entrelacs dynamique, thème central de toute sa peinture. Pour tenter de percer les secrets de ce tableau dans lequel l’entrelacs donne lieu à toutes les lectures possibles, Alain Jaubert se réfère à l’esthétique de l’ambiguïté qui se développe au XVIe siècle (les analogies et les anamorphoses auxquelles Vinci s’intéressait) et il rappelle les interprétations de Freud.

(Agnès Rotchi)

Le Retable des Ardents – Retable d’Issenheim, Grünewald, vers 1510-1516

Vers 1515, Maître Mathis (dit Grünewald) ajoute à un retable sculpté vingt ans auparavant pour le couvent-hôpital d’Issenheim en Alsace des panneaux peints disposés en doubles volets. Dédiée à Saint Antoine Abbé, l’œuvre est destinée aux malades ravagés par le mal des Ardents, fléau de l’Europe mal nourrie que l’Ordre des Antonins s’employait à combattre sous l’égide spirituelle de son saint patron guérisseur.

Ce retable est celui de la chair meurtrie et de la chair transfigurée. Stimulé par ses commanditaires, le peintre crée un Christ en croix au corps criblé des plaies de la flagellation et aux mains effroyablement crispées. Dans la Tentation de Saint Antoine où des monstres animalesques tentent de dévêtir le pauvre ermite, il place un être grotesque à moignons, dont la peau bourgeonne de pustules et autres chancres ; en concentrant sur lui les symptômes les plus terribles, ce personnage incarne le malade. Lui aussi saisit le manteau d’Antoine, mais il cherche plutôt les vertus thérapeutiques associées à ce tissu. Si des guérisons pouvaient se produire grâce à une meilleure nutrition et aux amputations, c’est aussi un soulagement mystique que visaient les Antonins. La chair blessée du Crucifié montre au malade que ses souffrances répètent celle du Christ et elle l’aide à espérer le Salut. La Transfiguration lui promet une fusion dans la lumière divine où cesse toute douleur.

(Laurence Wavrin)

Mots clés

La collection Palettes mène une véritable enquête policière pour dévoiler l’histoire de l’œuvre et les intentions du peintre. Grâce à l’animation vidéo, chaque tableau est analysé, décomposé et les secrets des images sont racontés comme autant d’aventures.

Ce DVD contient les épisodes suivants :

Le Rêve de la diagonale – La Flagellation du Christ, Piero della Francesca, 1455

Dans cette analyse minutieuse de La Flagellation du Christ, Alain Jaubert montre comment, au début de la Renaissance, le peintre mathématicien Piero della Francesca construit un espace illusionniste dans lequel la multiplication des détails en perspective est la traduction en image d’une volonté de saisir le monde, par le biais de la géométrie euclidienne mais aussi des nombres irrationnels qui évoquent l’infini.

Ce panneau de bois, où la flagellation en elle-même est repoussée au fond d’une loggia tandis qu’au premier plan trois hommes dont deux vêtus comme les contemporains de l’artiste semblent en conciliabule, a suscité de nombreuses interprétations. On a voulu y reconnaître le Cardinal Bessarion qui avait œuvré pour une réconciliation entre les Églises d’Orient et d’Occident, puis prôné la croisade contre les Turcs après la prise de Constantinople par Mehmet le Conquérant. On a pensé identifier aussi des membres de la famille Montefeltre d’Urbino dont le peintre appartenait à la cour brillante. Raisons politiques et commémoration plus intime se mêleraient alors à ce qui est formellement la mise en application virtuose des théories élaborées par Piero della Francesca dans son traité sur la perspective. Mais ce rationalisme est aussi un moyen paradoxal d’évoquer le mystère divin, notamment dans la saynète du martyr par un traitement réaliste de l’éclairage dont la source est invisible.

(Laurence Wavrin)

Le Sourire et l’Entrelacs – Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus, Léonard de Vinci, vers 1500-1515

Le tableau de Léonard de Vinci, Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus (vers 1500-1515), est replacé dans l’oeuvre et la vie de l’artiste. Les esquisses et les cartons préparatoires nous permettent de suivre la genèse de cette toile inachevée sur laquelle Léonard travailla pourtant plus de dix ans. Des citations extraites de ses carnets de notes éclairent son travail et ses recherches. Les rayons X dévoilent les étapes de la création et les restaurations anciennes, tandis que la palette graphique permet de mieux comprendre comment Vinci rendait le modelé par des dégradés de couleur. Elle révèle également la composition du tableau, un enchevêtrement de lignes et de formes qui créent un grand entrelacs dynamique, thème central de toute sa peinture. Pour tenter de percer les secrets de ce tableau dans lequel l’entrelacs donne lieu à toutes les lectures possibles, Alain Jaubert se réfère à l’esthétique de l’ambiguïté qui se développe au XVIe siècle (les analogies et les anamorphoses auxquelles Vinci s’intéressait) et il rappelle les interprétations de Freud.

(Agnès Rotchi)

Le Retable des Ardents – Retable d’Issenheim, Grünewald, vers 1510-1516

Vers 1515, Maître Mathis (dit Grünewald) ajoute à un retable sculpté vingt ans auparavant pour le couvent-hôpital d’Issenheim en Alsace des panneaux peints disposés en doubles volets. Dédiée à Saint Antoine Abbé, l’œuvre est destinée aux malades ravagés par le mal des Ardents, fléau de l’Europe mal nourrie que l’Ordre des Antonins s’employait à combattre sous l’égide spirituelle de son saint patron guérisseur.

Ce retable est celui de la chair meurtrie et de la chair transfigurée. Stimulé par ses commanditaires, le peintre crée un Christ en croix au corps criblé des plaies de la flagellation et aux mains effroyablement crispées. Dans la Tentation de Saint Antoine où des monstres animalesques tentent de dévêtir le pauvre ermite, il place un être grotesque à moignons, dont la peau bourgeonne de pustules et autres chancres ; en concentrant sur lui les symptômes les plus terribles, ce personnage incarne le malade. Lui aussi saisit le manteau d’Antoine, mais il cherche plutôt les vertus thérapeutiques associées à ce tissu. Si des guérisons pouvaient se produire grâce à une meilleure nutrition et aux amputations, c’est aussi un soulagement mystique que visaient les Antonins. La chair blessée du Crucifié montre au malade que ses souffrances répètent celle du Christ et elle l’aide à espérer le Salut. La Transfiguration lui promet une fusion dans la lumière divine où cesse toute douleur.

(Laurence Wavrin)

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