Dans la vallée, on prépare la fête tant attendue après un hiver rude. Une fête qui date de l’ère du temps, qu’on transmet de père en fils, de symboles et de solidarité. Deux jours de joie qui ouvrent la saison des fêtes de la vallée de la Tassaout dans le Haut Atlas marocain. Cette année, un village manque à l’appel. Malgré les explications de son chef d’orchestre, sur le conflit autour d’un pâturage collectif qui les oppose à un autre village et qui les empêche de participer à la fête, le regard du petit-fils en dit long sur sa douleur intérieure, sur son envie de transgresser la tradition, l’interdit. Mais l’idée de longer seul trois heures la rivière, lui qui n’a que cinq ans l’effraie. Une musique qui a étonné les 1200 spectateurs du festival Marseille-Méditerranée en 1994 et qui a conservé jalousement, protégée par l’accès difficile de ces villages sans électricité, sans eau courante et sans télé. Une tradition qui disparaît, mais reste, grâce à ce film, la simplicité des chants et des danses.
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