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Claude Lanzmann, il n’y a que la vie

  • Laure Adler
  • Sylvain Roumette
2009
52

Synopsis

Réalisé alors qu’il écrit Le Lièvre de Patagonie (Gallimard), ce portrait de Claude Lanzmann se concentre sur quelques étapes : la Résistance auquel il prend part en jeune communiste, puis son engagement dans la question juive, qui va le conduire à se passionner pour Israël avant de réaliser ce qui sera son chef d’œuvre, Shoah.

En cinéaste qui a choisi de faire œuvre de témoignage, il s’explique sur son esthétique inséparable de sa morale. S’il insère archives et extraits de Pourquoi Israël (1972) et de Shoah (1985), ce portrait se compose surtout de séquences tournées en 2008, à une époque où Lanzmann met en ordre ses souvenirs. “En écrivant, tout me revient,” dit-il. On le suit à Clermont-Ferrand, au lycée Blaise Pascal dont une salle portera son nom ; l’occasion pour lui d’évoquer son année d’hypokhâgne en 1943-44, lorsqu’il réceptionnait des armes pour la Résistance, avant de monter au Maquis. A Berlin, où il est à nouveau comblé d’honneurs, il évoque Rosa Luxembourg, les juifs allemands et ses premières réflexions sur l’antisémitisme. Insatisfait de Sartre, il a voulu se confronter à l’identité nouvelle qui se construisait en Israël. Devant un public de lycéens, il revient sur l’ambition majeure de Shoah : dire la catastrophe juive non au passé mais au présent. Lorsqu’on l’interroge in fine sur la mort qui l’attend, ce “juif laïc qui n’a pas appris l’hébreu” répond en récitant Le Bateau ivre de Rimbaud.

(Eva Ségal)

Mots clés

Réalisé alors qu’il écrit Le Lièvre de Patagonie (Gallimard), ce portrait de Claude Lanzmann se concentre sur quelques étapes : la Résistance auquel il prend part en jeune communiste, puis son engagement dans la question juive, qui va le conduire à se passionner pour Israël avant de réaliser ce qui sera son chef d’œuvre, Shoah.

En cinéaste qui a choisi de faire œuvre de témoignage, il s’explique sur son esthétique inséparable de sa morale. S’il insère archives et extraits de Pourquoi Israël (1972) et de Shoah (1985), ce portrait se compose surtout de séquences tournées en 2008, à une époque où Lanzmann met en ordre ses souvenirs. “En écrivant, tout me revient,” dit-il. On le suit à Clermont-Ferrand, au lycée Blaise Pascal dont une salle portera son nom ; l’occasion pour lui d’évoquer son année d’hypokhâgne en 1943-44, lorsqu’il réceptionnait des armes pour la Résistance, avant de monter au Maquis. A Berlin, où il est à nouveau comblé d’honneurs, il évoque Rosa Luxembourg, les juifs allemands et ses premières réflexions sur l’antisémitisme. Insatisfait de Sartre, il a voulu se confronter à l’identité nouvelle qui se construisait en Israël. Devant un public de lycéens, il revient sur l’ambition majeure de Shoah : dire la catastrophe juive non au passé mais au présent. Lorsqu’on l’interroge in fine sur la mort qui l’attend, ce “juif laïc qui n’a pas appris l’hébreu” répond en récitant Le Bateau ivre de Rimbaud.

(Eva Ségal)

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