



Près de trois heures de déambulations dans la région du canal de Panama, au milieu des années 70, à une époque où il s’agissait encore d’un territoire des États-Unis — le Panama ne retrouvera le contrôle complet du canal qu’en 1999. Frederick Wiseman quitte ainsi le sol des États-Unis pour la première fois, mais sans vraiment le quitter, puisque Canal Zone s’attachera à décrire une communauté américaine déportée, implantée artificiellement dans une région de 1500 kilomètres carrés, pour une année anniversaire un peu particulière : 1976, soit le bicentenaire de la fondation des États-Unis. L’occasion pour la communauté locale de manifester un patriotisme sincère et total, drapeaux tous azimuts, et surtout pour Wiseman l’occasion de s’immerger au sein d’un espace-temps qui paraît empreint d’un surréalisme discret mais savoureux vu d’aujourd’hui…. (écrit par Morrison dans Sens Critique le 24 oct 2024)

En 1963 il entreprend de produire la réalisatrice Shirley Clarke, qui a décidé de tourner The Cool World, adapté d’un roman de Warren Miller.
En 1966, avec des amis, il fonde une association d’aide sociale, l’Organisation for Social and Technical Innovation (OSTI), dont l’activité se prolongera jusqu’en 1973.La production du film de Shirley Clarke le décide à produire et monter ses propres films. Son premier documentaire, Titicut Follies (1967), qui porte un regard critique sur un hôpital pour aliénés criminels, sera suivi sans discontinuer d’environ un film par an, notamment grâce au réseau de télévision de service public PBS et en particulier à la station WNET au New Jersey, grâce aussi à diverses fondations comme la Fondation Ford ou la Fondation MacArthur, grâce enfin à quelques coproductions avec la BBC et Arte France.Dès 1970, afin de garantir l’indépendance de sa création, il crée sa propre société de production, Zipporah Films.
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