Images de l’attentat-suicide du 4 septembre 1997 dans une des rues passantes de Jérusalem. Simone Bitton enquête et rencontre d’un côté les parents des jeunes victimes israéliennes, de l’autre, ceux des jeunes kamikazes palestiniens. Après trente ans d’occupation, dix ans d’Intifada et cinq ans de processus de paix au Proche-Orient, une tentative de compréhension du « processus de haine ».
« Le phénomène des attentats-suicides a commencé en 1993, en parallèle au processus de paix. En cinq ans, 27 jeunes Palestiniens se sont donné la mort en faisant 165 victimes, en majorité civiles ». Simone Bitton fait un état des lieux et tente d’identifier les causes de cette folie destructrice. Afin de créer, à la fin de l’enquête, les conditions d’une rencontre et d’un dialogue entre ces familles brisées par la douleur et les questions restées en suspens, elle interroge parents israéliens et palestiniens ; ceux-ci font tous preuve de dignité et d’une grande lucidité. « Nous sommes dans une culture où l’esprit de sacrifice religieux ou national est encouragé », dit le psychiatre palestinien de Jérusalem-Est à la famille israélienne venue le rencontrer. « A la fin il y aura la paix… » dit un père. M.G.