"Tornades"
Annabelle Amoros | 2023 | France, États-Unis | Anglais sous-titre FR | 37' | Paraíso Production
L’Allée des Tornades, au centre des États-Unis, mélange évocatoire de fascination et d’effroi. Ces États sont susceptibles d’être, chaque année, dévastés par des tornades.
Les habitants étudient de près ce phénomène météorologique afin de s’en protéger, mais également pour le transformer en spectacle rentable.
Galerie : Source, Site d’Annabelle Amoros
"Vendanger fatigue, Mémoire d'une femme qui n'avait pas d'histoire"
Quentin Bernard | 2022 | France | Alsacien sous-titre FR | 40' | La Polka, avec le soutien de l'Olca
Lina est enterrée au cimetière de Riquewihr. À la cérémonie funéraire, le pasteur a parlé d’une femme passionnée par son jardin, dévouée pour son mari, ses enfants et ses petits-enfants. Et c’est tout.
Quelque temps avant sa mort, j’ai réussi à la convaincre de filmer un entretien avec elle loin de sa maison, mais son mari nous a suivi. Lina n’était pas tranquille et a arrêté de parler.
Dans Vendanger fatigue – Mémoire d’une femme qui n’avait pas d’histoire, deux personnages puisent dans le réel et redessinent ce dialogue inachevé. C’est un film sur le silence, sur une parole qui a toujours été empêchée d’affleurer.
Propos de Quentin Bernard autour du film
« Lina, la mère de mon père, est enterrée au cimetière de Riquewihr. À la cérémonie funéraire, le pasteur avait parlé d’une femme passionnée par son jardin, dévouée pour son mari, ses enfants et ses petits-enfants. Et c’était tout.
Avant sa mort, j’avais tenté plusieurs fois de la filmer.
Elle disait que ce n’était pas elle qu’il fallait que je filme, mais mon grand-père. Il était « celui qui parlait ». Et puis elle ajoutait, toujours, qu’elle n’avait pas d’histoire.
Mais un jour, elle a accepté que je filme un entretien avec elle. On est allé loin de la maison, sur sa parcelle de vigne.
Lina n’était pas tranquille, et très vite, elle a arrêté de parler. Cet entretien est resté inachevé.
Vendanger Fatigue – Mémoire d’une femme qui n’avait pas d’histoire, est une réinvention de ce dialogue. C’est un film sur le silence, sur une parole qui a toujours été empêchée d’affleurer.
L’usage du dialecte a représenté pour moi un choix déterminant, en même temps qu’une gageure, car – bien que ce soit la langue maternelle de mes parents – je ne sais pas le parler. Ce parti pris m’a permis de retrouver le phrasé, la locution et la sonorité de la voix de Lina, mais également d’avoir une proximité bien plus grande avec ce qu’elle m’a raconté de sa vie dans le dialogue original. »