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Vie ailleurs (La)

  • David Teboul
2007
64

Synopsis

Une voix de femme nous parle d’un homme, que toujours elle appellera “il”. Elle raconte son enfance en banlieue, son rejet de cette vie périphérique d’une infinie tristesse, son rêve d’un “ailleurs” qu’il ne réalisera finalement qu’à travers les livres et la fiction. En contrepoint à cette histoire (la sienne ?), David Teboul filme des dormeurs, et les témoignages d’habitants de la région parisienne sur leur propre rapport à la banlieue.

La Vie ailleurs dessine la banlieue comme un espace symbolique plutôt qu’une zone géographique. Lieu d’exil et de nostalgie pour le père du protagoniste, chassé d’Algérie, ou pour la jeune gitane qui, dans sa tour de HLM, garde ancré en elle le souvenir de sa vie nomade passée. Lieu d’isolement, voire de bannissement, pour les pauvres, les étrangers, les “déracinés”. Lieu morne et sans horizon, donnant à rêver d’un ailleurs, d’une “maison au bord de la mer” ou “au milieu de la forêt”. Inversement, la banlieue est un lieu d’enracinement pour d’autres qui ont choisi d’y passer leur vie, parfois d’y revenir pour être au milieu de leur famille. Le lieu d’un bonheur possible, comme pour cette femme qui, après une jeunesse difficile passée comme employée de ferme en Normandie, connut un bonheur inespéré en s’installant à Maisons-Alfort avec son mari. Cette “vie ailleurs” dont, comme le protagoniste, elle avait rêvé toute son enfance, c’est la banlieue qui finalement la lui a offerte.

(Damien Travade)

Mots clés

  • habitant

Une voix de femme nous parle d’un homme, que toujours elle appellera “il”. Elle raconte son enfance en banlieue, son rejet de cette vie périphérique d’une infinie tristesse, son rêve d’un “ailleurs” qu’il ne réalisera finalement qu’à travers les livres et la fiction. En contrepoint à cette histoire (la sienne ?), David Teboul filme des dormeurs, et les témoignages d’habitants de la région parisienne sur leur propre rapport à la banlieue.

La Vie ailleurs dessine la banlieue comme un espace symbolique plutôt qu’une zone géographique. Lieu d’exil et de nostalgie pour le père du protagoniste, chassé d’Algérie, ou pour la jeune gitane qui, dans sa tour de HLM, garde ancré en elle le souvenir de sa vie nomade passée. Lieu d’isolement, voire de bannissement, pour les pauvres, les étrangers, les “déracinés”. Lieu morne et sans horizon, donnant à rêver d’un ailleurs, d’une “maison au bord de la mer” ou “au milieu de la forêt”. Inversement, la banlieue est un lieu d’enracinement pour d’autres qui ont choisi d’y passer leur vie, parfois d’y revenir pour être au milieu de leur famille. Le lieu d’un bonheur possible, comme pour cette femme qui, après une jeunesse difficile passée comme employée de ferme en Normandie, connut un bonheur inespéré en s’installant à Maisons-Alfort avec son mari. Cette “vie ailleurs” dont, comme le protagoniste, elle avait rêvé toute son enfance, c’est la banlieue qui finalement la lui a offerte.

(Damien Travade)

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