Le Polygone, terrain qui jouxte l’aérodrome de Strasbourg, abrite depuis presque 50 ans une communauté tsigane d’environ 150 familles. Les restrictions aux voyages ont contraints la plupart de ces voyageurs à se sédentariser. Que reste-t-il de la culture manouche quand les caravanes sont immobilisées ? Que reste-t-il du voyage et de ses vertus ? Que reste-t-il de l’amour de la nature lorsque l’on s’installe dans la “jungle des villes” ?
Ni déracinés, ni enracinés, les Tsiganes du Polygone cherchent dans le monde d’aujourd’hui de nouveaux repères, de nouvelles espérances, une place pleine et entière. En les écoutant, j’ai découvert des hommes et des femmes libres, fiers, ouverts, avec au cœur la poésie de ceux qui ont dormi des siècles sous les cieux étoilés.
Ce film est le témoin de mes étonnements, de ma curiosité et de ma soif d’apprendre des autres.
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