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Tournage à la campagne (Un)

  • Alain Fleischer
1994
90

Synopsis

Ce choix de plans, établi par Alain Fleischer à partir du matériel non utilisé de Partie de campagne (1936-1946), le célèbre film inachevé de Jean Renoir, est présenté dans l’ordre chronologique du récit et laissé tel quel : sans commentaires, avec les claps de début de scène, et parfois plusieurs prises pour un même plan. Il démontre à merveille la simplicité, le raffinement et la force de la mise en scène renoirienne.

Une mère soi-disant “raisonnable”, une fille troublée par le printemps et une belle-mère sourde sont emmenées à la campagne par un bourgeois parisien. Ils rencontrent deux séducteurs en goguette. De cette adaptation d’une nouvelle de Maupassant, Renoir a tiré un film superbe qu’il n’a pu terminer pour diverses raisons. On entend sa voix à la fin de chaque prise, félicitant les acteurs ou s’inquiétant de la lisibilité d’un geste, d’une réplique. La répétition de ces prises, loin d’ennuyer, permet de mieux voir le travail que cache le “naturel” apparent de l’ensemble : composition du cadre, précision des déplacements, jeu avec les arrières-plans qui s’animent d’une vie secrète et influente, art subtil, enfin, de faire exister chaque personnage à égalité avec les autres.

(Pascal Richou)

Mots clés

Ce choix de plans, établi par Alain Fleischer à partir du matériel non utilisé de Partie de campagne (1936-1946), le célèbre film inachevé de Jean Renoir, est présenté dans l’ordre chronologique du récit et laissé tel quel : sans commentaires, avec les claps de début de scène, et parfois plusieurs prises pour un même plan. Il démontre à merveille la simplicité, le raffinement et la force de la mise en scène renoirienne.

Une mère soi-disant “raisonnable”, une fille troublée par le printemps et une belle-mère sourde sont emmenées à la campagne par un bourgeois parisien. Ils rencontrent deux séducteurs en goguette. De cette adaptation d’une nouvelle de Maupassant, Renoir a tiré un film superbe qu’il n’a pu terminer pour diverses raisons. On entend sa voix à la fin de chaque prise, félicitant les acteurs ou s’inquiétant de la lisibilité d’un geste, d’une réplique. La répétition de ces prises, loin d’ennuyer, permet de mieux voir le travail que cache le “naturel” apparent de l’ensemble : composition du cadre, précision des déplacements, jeu avec les arrières-plans qui s’animent d’une vie secrète et influente, art subtil, enfin, de faire exister chaque personnage à égalité avec les autres.

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