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Mille soleils

  • Mati Diop
2013
45

Synopsis

Mille soleils se place dans l’erre de Touki Bouki (1973), de Djibril Diop Mambéty, comme si, quarante ans plus tard, les images en hantaient encore Dakar, où l’on retrouve son interprète principal, Magaye Niang, au moment de recevoir l’hommage d’une projection publique. La situation sociopolitique s’esquisse à traits vifs, au gré des rencontres, et se mêle au portrait, pour mieux inviter le fantasme.

Le célèbre thème du film de Fred Zinnemann, High Noon (1953), ouvre Mille soleils, comme si le troupeau qu’on voit alors traverser la route encombrée avait à voir en quelque manière avec les plus fameux westerns. Mais plutôt inscrit-il d’emblée une tension qui ne quittera plus le film de Mati Diop, entre les images âpres de la réalité sénégalaise et celles plus rêveuses dont le cinéma et Hollywood ont entretissé le contemporain. Ainsi Mille soleils prolonge-t-il Touki Bouki en inversant son principe : là où le désir était le moteur d’une échappée réelle et d’un road-movie, ici l’échappée fait du surplace pour pénétrer le fantasme. Les images d’abattoir, où le sang se mêle à la sueur, cette ville où la poussière recouvre tout, cette population affairée, nombreuse, qui peuple Dakar, font place alors aux glaciers d’Alaska et à la nudité d’une femme à jamais perdue – mais bien là, par la grâce de l’hommage -, et d’un film qui sait jouer des illusions et des rêves propres au cinéma.

Prix de la compétition internationale au FID-Marseille 2013.

(Mathieu Capel)

Mots clés

Mille soleils se place dans l’erre de Touki Bouki (1973), de Djibril Diop Mambéty, comme si, quarante ans plus tard, les images en hantaient encore Dakar, où l’on retrouve son interprète principal, Magaye Niang, au moment de recevoir l’hommage d’une projection publique. La situation sociopolitique s’esquisse à traits vifs, au gré des rencontres, et se mêle au portrait, pour mieux inviter le fantasme.

Le célèbre thème du film de Fred Zinnemann, High Noon (1953), ouvre Mille soleils, comme si le troupeau qu’on voit alors traverser la route encombrée avait à voir en quelque manière avec les plus fameux westerns. Mais plutôt inscrit-il d’emblée une tension qui ne quittera plus le film de Mati Diop, entre les images âpres de la réalité sénégalaise et celles plus rêveuses dont le cinéma et Hollywood ont entretissé le contemporain. Ainsi Mille soleils prolonge-t-il Touki Bouki en inversant son principe : là où le désir était le moteur d’une échappée réelle et d’un road-movie, ici l’échappée fait du surplace pour pénétrer le fantasme. Les images d’abattoir, où le sang se mêle à la sueur, cette ville où la poussière recouvre tout, cette population affairée, nombreuse, qui peuple Dakar, font place alors aux glaciers d’Alaska et à la nudité d’une femme à jamais perdue – mais bien là, par la grâce de l’hommage -, et d’un film qui sait jouer des illusions et des rêves propres au cinéma.

Prix de la compétition internationale au FID-Marseille 2013.

(Mathieu Capel)

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