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Jean Painlevé au fil de ses films (2)

  • Denis Derrien
  • Hélène Hazera
1988
4 x 26

Synopsis

5. A l’âge de 9 ans, Painlevé a rencontré pour la première fois les pieuvres dans les grands bassins d’eau de mer de l’aquarium des chercheurs à Roscoff. Il parle ici de ce miracle merveilleux qu’est la pieuvre qu’il a filmée pendant une trentaine d’années. Il a consacré un film de recherche d’une heure à l’évolution de l’oeuf de pieuvre dont il a gardé deux minutes dans un film plus public : Les Amours de la pieuvre. Il parle également, dans cet épisode, des “danseuses de la mer”, marchandises disparates – étoiles de mer, comatules, ophiures – à qui il a consacré un film qui lui valut la réputation de fantaisiste. Painlevé parle aussi de l’opérateur Claude Beausoleil avec qui il a inventé une épaulière pour fixer la caméra et pouvoir garder les mains libres. Cet opérateur a travaillé ensuite avec Godard sur A bout de souffle.

6. Dans cet épisode, Painlevé parle de ses films Histoires de crevettes (1960), Diatomées (1967), Aceras et Cristaux liquides (1978). A partir de 1947, tous ses films marins ont été tournés avec Geneviève Hamon, son alter ego. Le sujet de Cristaux liquides appartient à la chimie moléculaire à trois dimensions. Il était trop spécialisé pour le public, mais Painlevé voulait en montrer la beauté. La dernière musique composée par François de Roubaix allait parfaitement avec ses images : encore un hasard cosmique !

7. Painlevé parle de la recherche et des moyens que lui donne le cinéma. Un film de recherche est brut, sans montage, ni parole. Un film de vulgarisation est un aboutissement. Il n’a pas toujours été facile de convainvre les chercheurs de l’utilité du cinéma. Cependant, grâce au film, une thèse a parfois été différente de ses hypothèses.

8. Painlevé fait un peu le bilan de sa vie de travail et parle de ses films différents ou inaboutis. Documentaires sur les danses pour Calendal ou sur le monde étrange d’un forgeron danois. Films de méthodologies, film “raté” sur les coiffures africaines – il voulait lutter contre l’esclavage et les pratiques mutilantes mais n’avait pas assez préparé son sujet. Dans Les Pigeons du square, son dernier film qu’il a monté lui-même sur une petite visionneuse lors d’un séjour à l’hôpital, il s’est interrogé sur les mouvements des pigeons : est-ce que le cou bouge en même temps que la patte ? Il a rendu hommage à Marey en filmant des vols en accéléré ou au ralenti. Et, grâce à un son de match monté sur ses images, il a même réussi à montrer comment les pigeons jouent au foot ! Painlevé a des cahiers entiers de sujets inaboutis. Pendant cinquante ans, tous les mois, il trouvait quelque chose de nouveau pour lui. Il espère que son travail pourra servir à d’autres.

(Dominique Villain)

Mots clés

  • Jean
  • Painlevé

5. A l’âge de 9 ans, Painlevé a rencontré pour la première fois les pieuvres dans les grands bassins d’eau de mer de l’aquarium des chercheurs à Roscoff. Il parle ici de ce miracle merveilleux qu’est la pieuvre qu’il a filmée pendant une trentaine d’années. Il a consacré un film de recherche d’une heure à l’évolution de l’oeuf de pieuvre dont il a gardé deux minutes dans un film plus public : Les Amours de la pieuvre. Il parle également, dans cet épisode, des “danseuses de la mer”, marchandises disparates – étoiles de mer, comatules, ophiures – à qui il a consacré un film qui lui valut la réputation de fantaisiste. Painlevé parle aussi de l’opérateur Claude Beausoleil avec qui il a inventé une épaulière pour fixer la caméra et pouvoir garder les mains libres. Cet opérateur a travaillé ensuite avec Godard sur A bout de souffle.

6. Dans cet épisode, Painlevé parle de ses films Histoires de crevettes (1960), Diatomées (1967), Aceras et Cristaux liquides (1978). A partir de 1947, tous ses films marins ont été tournés avec Geneviève Hamon, son alter ego. Le sujet de Cristaux liquides appartient à la chimie moléculaire à trois dimensions. Il était trop spécialisé pour le public, mais Painlevé voulait en montrer la beauté. La dernière musique composée par François de Roubaix allait parfaitement avec ses images : encore un hasard cosmique !

7. Painlevé parle de la recherche et des moyens que lui donne le cinéma. Un film de recherche est brut, sans montage, ni parole. Un film de vulgarisation est un aboutissement. Il n’a pas toujours été facile de convainvre les chercheurs de l’utilité du cinéma. Cependant, grâce au film, une thèse a parfois été différente de ses hypothèses.

8. Painlevé fait un peu le bilan de sa vie de travail et parle de ses films différents ou inaboutis. Documentaires sur les danses pour Calendal ou sur le monde étrange d’un forgeron danois. Films de méthodologies, film “raté” sur les coiffures africaines – il voulait lutter contre l’esclavage et les pratiques mutilantes mais n’avait pas assez préparé son sujet. Dans Les Pigeons du square, son dernier film qu’il a monté lui-même sur une petite visionneuse lors d’un séjour à l’hôpital, il s’est interrogé sur les mouvements des pigeons : est-ce que le cou bouge en même temps que la patte ? Il a rendu hommage à Marey en filmant des vols en accéléré ou au ralenti. Et, grâce à un son de match monté sur ses images, il a même réussi à montrer comment les pigeons jouent au foot ! Painlevé a des cahiers entiers de sujets inaboutis. Pendant cinquante ans, tous les mois, il trouvait quelque chose de nouveau pour lui. Il espère que son travail pourra servir à d’autres.

(Dominique Villain)

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