En 1980 et 1981, à la suite de la fermeture de la Maison des Jeunes de Zurich, de graves affrontements eurent lieu entre la police et le “Mouvement des Jeunes”. Un climat de méfiance et de violence se développa dans les années suivantes. Dans ce film, Richard Dindo mène l’enquête sur trois “bavures policières” dont furent victimes quatre jeunes gens impliqués dans des manifestations. Les noms de Dani, Michi, Renato et Max sont devenus symboliques.
Le réalisateur revient sur les lieux des événements pour retrouver les traces du passé et tenter de le reconstruire. Le souci de la reconstitution est poussé à l’extrême, les témoins se trouvent en position d’acteurs conviés à revivre le passé, à rejouer leur propre rôle, pour que surgisse la mémoire. Ils sont interrogés sur les lieux mêmes où ils se trouvaient avant, pendant et après les faits. Les reconstitutions sont filmées selon le point de vue de chacun des témoins.
Le vernis suisse craque, les relations sociales du “pays au-dessus de tout soupçon” se découvrent dans toute leur brutalité.
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