Le Conseil d’Etat ayant annulé, pour “don d’argent en période électorale”, les élections municipales de mars 2008 à Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, une nouvelle élection est organisée à l’automne 2009. Le maire sortant, l’industriel Serge Dassault, ne peut se représenter. Il est pourtant omniprésent dans la nouvelle campagne, posant sur les affiches en compagnie de son remplaçant, organisant réunions et sorties pédestres dans “sa” ville, sur les marchés comme aux pieds des immeubles “sensibles”, confondant à dessein les rôles de maire et d’employeur privé, brouillant l’image du service public. Dans cette ambiance délétère, la population a bien du mal à faire la part des choses, entre démocratie et clientélisme.