Voyage à travers les paysages de l’est de l’Elbe, Berlin-Stettin revient sur le siècle passé dans une écriture qui oscille entre historiographie et poésie. Les visages familiers des films précédents côtoient alors les nouvelles rencontres ; retrouvailles à Wittstock – où Volker Koepp a tourné une série de six films sur une période de vingt ans dans la toilerie OTB – et à Zehdenick – petite ville au nord de Berlin spécialisée dans la fabrication de briques rouges où le cinéaste allemand a suivi les bouleversements de la fin des années 1980 dans la Märkische Trilogie. Si depuis des décennies Volker Koepp filme et documente les fêlures d’une Europe de l’Est aux frontières mouvantes dont l’existence des habitants a été déchirée, « Berlin-Stettin » revient sur les destins singuliers de personnes croisées au cours de sa carrière. L’écoute patiente du cinéaste, présent derrière la caméra en voix-off, dont les silences invitent à la confession, recueille une parole où affleurent souffrance, émotion, rire et regrets