“La Fée électricité”, immense fresque réalisée par Dufy en 1937, célébrait les gloires humaines de la modernité technologique. Que reste-t-il du dialogue engagé entre artistes et techniques en cette fin de siècle ? Critique ou glorification ? En 1925, Marcel Duchamp introduit le mouvement dans l’art ; il invente le “Rotorelief”, machine optique jouant sur la capacité de l’œil à retenir une image une fraction de seconde après sa disparition. Dans les années 60, Nam June Paik invente la télévision abstraite par le biais d’un balayage continu qui annule la représentation concrète de l’image. Il dénonce ainsi les habitudes du consommateur électronisé. Takis utilise des techniques plus primitives, comme l’électricité ou le magnétisme, et met en branle des énergies mystérieuses. Panamarenko enfin, bricoleur de génie, construit avec une attention toute scientifique des avions, des dirigeables… machines hybrides qui témoignent de son intérêt pour le mouvement et l’illusion du vol. (Annick Spay)
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