"Invertis"
Antoine Capliez et Thierry Benamari | 2011| France | 30’ | Paramonti Productions
La projection est suivie d’un débat sur le thème : “Se vivre gay en ville” avec Colin Giraud, sociologue, Université Paris-Ouest, Cresppa-CSU. Livres et articles de Colin Giraud
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Une séance proposée dans le cadre du cycle “Filmer la ville” organisé par le laboratoire SAGE (Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe – Université de Strasbourg – UMR 7363) et le Lieu documentaire.
Avec le soutien et la participation de l’Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise (ADEUS).
Moteur de la vie gay en France, Paris a joué un rôle essentiel pour la communauté homosexuelle. Mais à la différence d’autres capitales comme Londres ou Berlin, les quartiers gays parisiens n’ont eu de cesse de se déplacer au fil des décennies, suivant les évolutions sociales en même temps que les mutations urbaines de la ville.
Aujourd’hui, certains critiquent cette “gaythoïsation”, oubliant que les quartiers gays ont été pendant longtemps des lieux de sociabilisation indispensables pour supporter la clandestinité et la répression.
Des pissotières aux premières backrooms de la rue Sainte-Anne, des hauts lieux de la fête comme le Palace à l’explosion du Marais jusqu’aux nouveaux espaces de rencontres LGBT, “Les Invertis” nous propose ainsi une balade au cœur de la mémoire interlope parisienne des années 1930 à nos jours. L’occasion de partager les souvenirs de nombreux témoins qui ont vu évoluer la visibilité gay et le passage de “l’entre-soi” au “gay friendly”.
Écoutez le podcast avec Colin Giraud sur France Culture en cliquant sur l’image ci-dessous
"Je pense que c'est fondamentalement ça, en partie, à un moment de l'histoire des gays, des lesbiennes et aussi pour certains et certaines d'entre elles et d'entre eux, c'est une figure qui est quand même très marquante dans l'histoire et les cultures homosexuelles, la figure du quartier refuge, de la fuite vers la ville. Et l'idée que ces espaces, s'ils sont safe, s'ils sont des refuges, c'est aussi parce que, par opposition aux espaces, par exemple familiaux, aux espaces des origines, à des espaces qu'on a quittés parce qu'il était impossible, compliqué, difficile d'y vivre son homosexualité, d'y faire ses apprentissages sociaux, affectifs, etc."
