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Le livre à l’écran | Lire notre monde – Strasbourg capitale mondiale du livre Unesco 2024

“Bibliothèque publique” de Clément Abbey

mercredi 15 mai 2024
à 18:30
Médiathèque Neudorf, Strasbourg

Espace public pour extases privées, la bibliothèque devient le temple d’une communauté insoupçonnée.

Une projection organisée en partenariat avec la Médiathèque Neudorf / Médiathèques de Strasbourg Eurométropole. Dans le cadre du cycle “Le livre à l’écran” proposé par Le Lieu documentaire et l’INA Grand Est, avec la complicité du Lieu d’Europe, de l’Université de Strasbourg et d’ARTE, qui accompagne “Lire notre monde – Strasbourg, capitale mondiale du livre Unesco 2024”.

Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.

 

  • Clément Abbey
2019
50'
  • CVB - Centre Vidéo de Bruxelles

Chaque jour, habitués, étudiants et simples visiteurs viennent se réfugier à la Bibliothèque publique d’information, en plein cœur de Paris.

Déambulant au milieu de la foule, dans les rayons et dans les marges de la bibliothèque, nous rencontrons des étudiants inspirés, des amateurs éclairés, des solitaires endurcis, des habitués désœuvrés, des artistes enfiévrés…

En s’appropriant l’une ou l’autre des milliers de ressources culturelles à leur disposition, chacun « habite » la bibliothèque à sa façon. Et chacun partage avec nous sa manière d’être habité par un texte, une musique ou une vidéo.

Espace public pour extases privées, la bibliothèque devient le temple d’une communauté insoupçonnée.

NOTE DU RÉALISATEUR

La Bibliothèque publique d’information, située au cœur de la capitale, dans le Centre Pompidou, est un endroit bien connu de tous les étudiants de la région parisienne.

C’est en tant qu’étudiant débarquant de sa province, que je l’ai découverte moi aussi. Ce fût pour moi une expérience très forte car j’y ai vu comme un symbole de l’immensité de la capitale qui m’accueillait. J’étais d’abord frappé par la diversité de ses occupants : il n’y avait pas seulement des étudiants, mais aussi des habitués, des SDF, des gens de toute sorte, une diversité qui faisait de ce public comme un microcosme de Paris.

J’étais frappé de l’ouverture d’esprit que procurait chaque livre que je pouvais ouvrir dans le cadre de mes études. Et j’étais donc pris aussi de vertige par les potentialités de l’immensité des ressources que je voyais autour de moi.

C’est avec cette sensation de vertige presque intacte que j’ai entrepris ce film, avec comme postulat que je pouvais rencontrer dans ce lieu des gens habités par ce même sentiment d’ouverture au monde.

Je voulais explorer chez les usagers cet élan vers l’autre, vécu seul au milieu de tous, car je pressentais chez beaucoup une tension entre de fortes émotions privées, d’une part, et l’environnement public dans lequel elles étaient vécues, d’autre part.

Au fil des rencontres, nous avons approché chez chacun une parcelle de sacré et d’intime au sein de cet espace profane et anonyme.

Ceci était rendu possible par le fait que la rencontre se faisait autour de la culture, de l’art et de l’imaginaire en général, qui nous font « décoller » en quelque sorte de notre quotidien et de ses difficultés pour atteindre un monde rêvé, un monde imaginaire, un monde d’absolu.

Avec cette approche, chaque usager est venu « habiter » le film de la même manière qu’il « habite » la bibliothèque : chaque usager est lui-même « habité » par le texte, la musique ou la vidéo qu’il consulte et il « habite » l’espace en conséquence. En nous montrant ses morceaux choisis, ce qu’il partage avec nous, il le partage virtuellement aussi avec ses voisins, qui composent avec lui comme une communauté insoupçonnée, comme un peuple de l’imaginaire.

Le but était de donner une image réelle à l’idée magnifique de « culture pour tous » qui sonne aujourd’hui comme un grand mot mais qui était une conviction très présente dans les années 70 quand le Centre Pompidou et la BPI furent créés.

Derrière l’idée de « bibliothèque publique », il y a une ambition démocratique forte, que la BPI pousse très loin et dont je voulais que le film se fasse le relais.

Cet espace démocratique, j’ai voulu montrer qu’il était aussi un terrain de jeu et de rencontre : il nous a permis de retranscrire le sentiment des rencontres impromptues qu’on peut avoir dans une grande capitale et il nous a donné l’impression qu’on peut, à tout
moment, au milieu de l’ordinaire, rencontrer l’autre, le rêve et « l’absolu ».

— Clément Abbey

2024-05-15 - Bibliothèque publique - Clément Abbey - lire notre monde - strasbourg capitale mondiale du livre unesco 2024 - le lieu documentaire-portrait

Clément Abbey est né à Dijon. Il fait des études de philosophie à Paris, puis de cinéma en Belgique, où il vit désormais.

Il a un appétit pour le réel, l’imaginaire et tout ce qui est à la jointure des deux. Il devient régisseur général et repéreur pour des courts métrages belges. Il est l’assistant à la mise en scène de Pico Berkovitch qui donne des ateliers de jeu pour les comédiens d’après la méthode Meisner.

Il fait également l’expérience de la réalisation à la RTBF. Il co-réalise un court métrage de fiction, “Pierrick”, puis réalise les documentaires “Les visites” et “Bibliothèque publique”.

(source : KUB)

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