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VRAI DE VRAI 2025 – Festival les Étoiles du documentaire à Strasbourg

« Ailleurs, partout » de Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter

vendredi 07 mars 2025
à 18:00
Cinéma Le Cosmos, Strasbourg

Projection du film « Ailleurs, partout » de Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter, dans le cadre du « Festival Vrai de vrai 2025 | Les Étoiles du documentaire » proposé du 5 au 8 mars 2025 à Strasbourg.

En présence de Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter, réalisatrices.

Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.

Info pratique : le cinéma Le Cosmos est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Le festival est organisé par Le Lieu documentaire et la Scam, avec le soutien de la Cinémathèque du documentaire, d’Images en bibliothèque, de Strasbourg Eurométropole, de la Région Grand Est, de la DRAC Grand Est, et de la Safire Grand Est.

  • Isabelle Ingold
  • Vivianne Perelmuter
2020
63'
  • Dérives

Un écran d’ordinateur, des images des quatre coins du monde.
On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, à travers des textos, des chats, des conversations téléphoniques, l’interrogatoire d’un office d’immigration.

C’est le voyage de Shahin, un jeune Iranien qui fuyant son pays débarque en Grèce, puis finalement en Angleterre où il demande l’asile.

⭐️⭐️⭐️⭐️  Le Monde / Clarisse Fabre

« Fuyant le trop-plein et le parcours balisé, Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter répondent de la plus belle des manières à la question que se pose tout cinéaste : comment montrer l’indiscernable. »

⭐️⭐️⭐️⭐️  Libération / Camille Nevers

« Un documentaire poignant qui emprunte une mosaïque de formes et de textures (…) film-magma qui prélève un peu du désordre anonyme du monde, « no land’s film » comme il y a des no man’s land. »

⭐️⭐️⭐️⭐️  Télérama / François Ekchajzer

« De la Grèce, où les autrices de ce documentaire l’ont rencontré, à l’Angleterre où elles l’ont retrouvé reclus, désenchanté, se fait jour un parcours que le film donne à saisir à travers un usage immersif des images et des sons. »

Écouter / lire la chronique sur RFI
Cinéma: « Ailleurs, partout», sur les pas de Shahin, de l’Iran à l’Angleterre »
« Ailleurs, partout », un documentaire d’Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter, récit mosaïque et émouvant qui secoue dans sa forme les codes du classique « film sur les migrants ». Quand les promesses d’un ailleurs meilleur se brûlent les ailes sur un partout pareil.

« C’est une immersion, une expérience physique qui force à imaginer et permet de ressentir ce par quoi Shahin est passé, les états intérieurs qu’il a traversés autant que les états géographiques. »

EXTRAIT D’UN ENTRETIEN AVEC ISABELLE INGOLD & VIVIANNE PERELMUTER (entretien intégral à lire dans le dossier de presse)

Le film est parcouru de données sonores et écrites, extraits de textos, de chat, de conversations téléphoniques entre Shahin et sa mère, de son évocation des questions posées et des réponses données lors de son entretien avec l’office d’immigration, et d’une magnifique voix off re-situant notamment, de loin en loin, les étapes de cette rencontre. Comment cette matière sonore et écrite a-t-elle été constituée et pourquoi avez-vous décidé de jouer sur des types de narration aussi différents ?

Vivianne Perelmuter : L’importance des fils narratifs sonores et écrits tient d’abord à la place centrale accordée au hors-champ. Entre ce que l’on apprend sur Shahin et ce que l’on voit à image, il y a un écart. On ne voit pas celui ou celles qui parlent, on ne voit pas ce dont ils /elles parlent, mais seulement ce que le jeune homme observe ou pourrait observer sur internet. On se focalise sur l’écran de l’ordinateur, on laisse hors-champ l’histoire, la trame. Ce parti pris s’ancre dans la situation concrète de Shahin en Angleterre, mais répond également au désir de placer le spectateur hors de ses processus habituels de reconnaissance. C’était l’un des enjeux de ce projet : saisir et convoquer autrement les spectateurs, les impliquer dans une relation intime.

La profusion d’images et d’informations, notamment sur les demandeurs d’asile, nous met en pilote automatique, nous donne l’impression de tout savoir déjà, d’en avoir fait le tour. Ces images en viennent finalement à faire écran, en simplifiant le monde et nous empêchant d’éprouver.
Que le son, et non l’image, serve cette fois de guide, permet de troubler la faculté de voir, et entraîne les spectateurs en terre étrangère en quelque sorte. Comme Shahin, ils commencement par être désorientés, tâtonnent, et sont ainsi amenés à prêter davantage attention aux signes, à se laisser guider par leurs seules sensations, comme à l’aveugle d’abord.
C’est une immersion, une expérience physique qui force à imaginer (puisque l’image ne dit pas tout) et permet de ressentir ce par quoi Shahin est passé, les états intérieurs qu’il a traversés autant que les états géographiques.

Rien n’est livré de manière linéaire ou strictement logique. La matière vient par bribes, selon l’ordre imprévisible, erratique, du vécu, non encore contaminé par des explications. Nous avons écarté tout discours, tout message ou jugement. Nous nous sommes attachées à des éléments très concrets, personnels, des détails souvent quotidiens, pour nourrir les différents fils narratifs.

Isabelle Ingold : Nous avons choisi de nous en tenir au sensible et aux documents. Le questionnaire de l’office d’immigration, par exemple, est un document, une source d’informations. Quelles questions sont posées ? Quelles questions sont éludées ?
Les réponses de Shahin documentent elles aussi, en décrivant très précisément son voyage, le prix, l’attente, le modus operandi des passeurs, etc.

Ce fil narratif s’entremêle aux autres, les conversations téléphoniques avec la mère, par exemple. Ils ont des tons et des styles très différents. Ils se complètent mais se contredisent aussi. Comme dans la vie d’un homme.

La procédure d’asile en revanche demande aux migrants de transformer leurs vies en un récit rigide, avec des règles bien strictes. Le récit doit être logique, clair, univoque, monolithique et vérifiable. Mais la vie n’est pas comme ça. On voulait proposer un autre récit, un “contre récit”. C’est la fréquence ordinaire de la vie que nous voulions atteindre. Pour les migrants, cette fréquence est souvent masquée par les éléments spectaculaires, quoique dramatiquement réels, de leur traversée.

Il ne s’agit pas pour nous d’édulcorer mais de restituer les épreuves non seulement à partir du point de vue de Shahin mais également parmi d’autres registres de sa vie, avec une gamme étendue d’émotions et de pensées contraires, avec la complexité des situations.
En somme, tout le vécu d’un jeune homme qui fuit et espère, grandit et se transforme.

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PRIX ET MENTIONS

Grand Prix du jury international au Festival International du Film d’Ujan Apricot Tree (Arménie) Prix de la Presse au Festival International du Film de Nancy (France)
Prix du jury à PerSo Perugia Social Film Festival (Italie)
Mention Spéciale du jury au Festival International du Cinéma Contemporain de Asunción (Paraguay) Mention honorable au Festival International du Film de New Jersey (USA)
Mention Spéciale du jury au Festival Docu Donna (Italie)

ailleurs partout - vivianne perelmuter - le lieu documentaire - festival vrai de vrai 2025 strasbourgVivianne PERELMUTER

Vivianne Perelmuter est née au Brésil, à Rio de Janeiro. Après des études de Philosophie et de Sciences Politiques à l’U.L.B, elle entre à l’école française de cinéma La Fémis. Ses films ont été montrés dans plusieurs festivals internationaux où ils ont été primés à plusieurs reprises. Ils explorent le champ documentaire ainsi que la fiction et l’essai.

Installation et photographie tracent également les contours de son travail. Le fonctionnement de la mémoire et la défamiliarisation du regard sont les principaux motifs qui guident sa recherche de nouvelles formes de récit.

Depuis 2010, elle enseigne à l’université de Corte, en Corse.

Iasabelle Ingold, cinéaste invité à FFM :Films Femmes Méditérranée. 16 ème rencontres. Hôtel Montgrand

Isabelle Ingold est monteuse et réalisatrice indépendante. Elle est diplômée de la Femis en section montage.

Depuis, elle a travaillé avec des réalisateurs aussi différents que Amos GITAI, Vincent DIEUTRE, Vivianne PERELMUTER, Toshi FUJIWARA, Barmak AKRAM, Bojena HORACKOVA, Itvan KEBADIAN, Renaud COHEN, Jean-Charles MASSERA, Hélène MARINI, Julia PINGET, Laurent AIT BENALLA…

Les longs métrages de fiction ou de documentaire qu’elle a montés ont été sélectionnés dans des festivals tels que Venise, Cannes, Toronto, Berlinale, Sundance, Locarno, Lussas, Cinéma du Réel, Nyon. Elle enseigne à l’Université de Corte ainsi qu’à La Fémis. Son dernier film « Ailleurs, Partout » co-réalisé avec Vivianne Perelmuter est sorties en salles simultanément en France, Belgique et en Grèce.

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VRAI DE VRAI
Festival les Étoiles du documentaire 2025 à Strasbourg

Le Lieu documentaire, en partenariat avec la Scam, la Cinémathèque du documentaire, Images en bibliothèques et la Safire Grand Est, a le plaisir de proposer du 5 au 8 mars 2025 à Strasbourg, une reprise de « Vrai de Vrai – Festival les Étoiles du documentaire » en présentant 8 films documentaires choisis parmi les trente films lauréats des Étoiles du documentaire 2024 attribués par la Scam.

Informations pratiques

Les projections-rencontres à Strasbourg auront lieu à la Médiathèque Malraux, à l’auditorium de la BNU et au cinéma Le Cosmos.

Entrée libre et gratuite pour toutes les projections et rencontres, dans la limite des places disponibles. 

Pour celles à l’auditorium de la BNU, merci de réserver vos places via leur site dès le mois de janvier 2025

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