Après avoir suivi un groupe de vacanciers alsaciens à Rimini (Voyage à Rimini), des campeurs épris de liberté et d’idéal à Seltz (La belle vie), le réalisateur Roland Muller a cette fois promené sa caméra au Mont Sainte-Odile.
Connu pour le tristement célèbre crash de janvier 1992, ce lieu est devenu incontournable pour les touristes à la découverte de l’Alsace. Mais c’est aussi, paradoxalement, un haut lieu spirituel. Les visiteurs s’y succèdent en procession depuis des siècles. Ils éprouvent une vénération profonde pour un passé lointain alors même que l’histoire ne sait pas grand chose d’Odile. Sainte Odile, patronne de l’Alsace et des aveugles, a-t-elle toujours le pouvoir de dessiller le regard?
Ce film va à la rencontre d’événements exceptionnels et miraculeux, racontés par des visiteurs de passage, musiciens hors du commun, adorateurs perpétuels, Chevaliers du Saint Sépulcre, gardiens de nuit musulmans etc. Un univers non pas secret, mais intime. Celui des expériences qui empruntent à Maurice Barrès son fameux aphorisme : « Il est des lieux où souffle l’esprit ».
C’est sous la neige de la semaine pascale et dans le huis-clos du couvent que se déroule cette histoire. Une atmosphère digne d’un roman de Conan Doyle dans lequel nous entraîne le très dynamique père Koehler, grand ordonnateur du lieu.
Un film fascinant où l’on découvre la face cachée du Mont Sainte Odile.
