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Ozu, éternel contemporain

  • Jean-Pierre Jackson
2003
52

Synopsis

Auteur d’une soixantaine de films, Yasujiro Ozu (1903-1963) s’est imposé comme un maître, tant du cinéma japonais que du cinéma mondial. Constitué d’extraits de ses films – Voyage à Tokyo (1953), Le Goût du saké (1962) – et d’un commentaire très documenté, ce portrait dressé par Jean-Pierre Jackson retrace la maturation d’une œuvre, qui s’est faite au gré des événements historiques et d’une réflexion plus personnelle.

En 1927, alors que le Japon s’ouvre à la modernité tout en conservant ses rites séculaires, Ozu démarre sa carrière. Ses premiers films subissent l’influence du cinéma américain. Des images de cette première période se succèdent à grande vitesse, comme celles d’un diaporama qui s’emballe, rendant encore plus cocasse ce cinéma qui n’a de japonais que l’acteur. Gangsters, femmes fatales, mise en scène sophistiquée : Ozu apprend son métier. En 1949, Printemps tardif signe un tournant. Affecté par la guerre, lassé par la technique, il choisit de peindre la vie familiale de manière ascétique, et saisit ses personnages à genoux, écrasés par les traditions. La fuite du temps et le vide qu’elle génère deviennent les fondements de son art. Égrenant de nombreux plans des derniers films du maître – plans souvent désertés par les personnages mais habités par le temps –, le documentaire échappe in fine à la rhétorique de la compilation en présentant alors des séquences dans toute leur durée.

(Teddy Lussi)

Mots clés

  • Ozu
  • Yasujiro : 1903-1963

Auteur d’une soixantaine de films, Yasujiro Ozu (1903-1963) s’est imposé comme un maître, tant du cinéma japonais que du cinéma mondial. Constitué d’extraits de ses films – Voyage à Tokyo (1953), Le Goût du saké (1962) – et d’un commentaire très documenté, ce portrait dressé par Jean-Pierre Jackson retrace la maturation d’une œuvre, qui s’est faite au gré des événements historiques et d’une réflexion plus personnelle.

En 1927, alors que le Japon s’ouvre à la modernité tout en conservant ses rites séculaires, Ozu démarre sa carrière. Ses premiers films subissent l’influence du cinéma américain. Des images de cette première période se succèdent à grande vitesse, comme celles d’un diaporama qui s’emballe, rendant encore plus cocasse ce cinéma qui n’a de japonais que l’acteur. Gangsters, femmes fatales, mise en scène sophistiquée : Ozu apprend son métier. En 1949, Printemps tardif signe un tournant. Affecté par la guerre, lassé par la technique, il choisit de peindre la vie familiale de manière ascétique, et saisit ses personnages à genoux, écrasés par les traditions. La fuite du temps et le vide qu’elle génère deviennent les fondements de son art. Égrenant de nombreux plans des derniers films du maître – plans souvent désertés par les personnages mais habités par le temps –, le documentaire échappe in fine à la rhétorique de la compilation en présentant alors des séquences dans toute leur durée.

(Teddy Lussi)

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