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Nous, princesses de Clèves

  • Régis Sauder
2010
69min

Synopsis

Comment des jeunes d’un quartier populaire, d’origines très diverses, parfois en grande difficulté, peuvent s’approprier un texte du XVIIe siècle, l’apprendre et s’y reconnaître : à Marseille, des lycéens s’emparent de La Princesse de Clèves pour parler d’eux, du sentiment amoureux, de la société.

Ils utilisent tantôt leurs mots, tantôt ceux du texte, tantôt le langage qu’ils seront amenés à utiliser pour l’examen qui les attend à la fin de l’année. S’opère peu à peu un glissement entre la littérature et la vie, des moments magiques où les deux se mélangent…

Le roman insuffle une nouvelle façon de percevoir sa propre existence, ses dilemmes, ses renoncements.

Mots clés

  • Jeunesse
  • Littérature
  • Roman
  • Théâtre

L’action se déroule en 1558, à la cour du roi Henri II. Mademoiselle de Chartres, jeune orpheline de seize ans élevée par sa mère paraît pour la première fois à la cour. Le prince de Clèves, ébloui par sa beauté et ses manières, la demande en mariage. Peu de temps après, celle qui est devenue la Princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours, trop tard. Naît entre eux un amour immédiat et partagé, auquel sa mère la conjure de renoncer.

En 2009 à Marseille, des lycéens, des jeunes d’un quartier populaire, d’origines très diverses, parfois en grande difficulté, s’approprient un texte du XVIIe siècle, l’apprendre et s’y reconnaître. Ils s’emparent de La Princesse de Clèves – premier roman de la littérature française – pour parler d’eux, du sentiment amoureux, de la société.

Ils utilisent tantôt leurs mots, tantôt ceux du texte, tantôt le langage qu’ils seront amenés à utiliser pour l’examen qui les attend à la fin de l’année.

S’opère peu à peu un glissement entre la littérature et la vie, des moments magiques où les deux se mélangent… Le roman insuffle une nouvelle façon de percevoir sa propre existence, ses dilemmes, ses renoncements.

“Le pari que réussit le film est double. D’abord faire exister ce groupe de jeunes gens jugés indignes d’apprécier la littérature classique alors qu’ils se prennent de passion pour un de ses textes majeurs. Ensuite, composer avec les histoires de chacun le portrait d’une France remplie de zones d’exclusion et dont la culture serait le signe le moins remarqué et le plus signifiant.”

Isabelle Régnier (Le Monde, 29 mars 2011)

“Sur ces visages encore enfantins, Régis Sauder capte les signes d’une transmission réussie, d’une culture vivante.” (Télérama)

Régis Sauder est l’auteur réalisateur d’une dizaine de courts métrages documentaires diffusés sur les chaînes de France Télévisions et d’Arte ainsi que d’installations pour le théâtre et les musées.

De 2017 à 2019 il préside l’association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID) et siège à ce titre aux négociations professionnelles encadrant le cinéma documentaire. Il est invité à de nombreuses commissions notamment au CNC, à la SCAM et en Région. Il enseigne également à l’école documentaire de Lussas et à la Cinéfabrique à Lyon, et a effectué des interventions à La Fémis et à l’École Normale Supérieure de Lyon.

Il est l’auteur réalisateur de plusieurs longs métrages documentaires pour le cinéma sélectionnés entre autres à Cinéma du Réel, aux FID, aux États Généraux du documentaires, à Visions du Réel, mais aussi à l’étranger au RIDM, au San Francisco Film Festival ou encore à Zinebi. Ses longs métrages ont été essentiellement produits et distribués par la société Shellac, à l’exception de Retour à Forbach, produit et distribué par Docks66

En 2021 sort en salles “J’ai aimé vivre là”, son quatrième long métrage avec la participation d’Annie Ernaux, prix Nobel de Littérature 2022. Il publie à la suite de cette collaboration deux textes dans “Le cahier de l’Herne” consacré à l’écrivaine et dans “La Femelle du Requin” qui lui est également dédié. Le film tourné à Cergy, s’inscrit également dans le projet de cinémathèque idéale des banlieues du monde, imaginé par Alice Diop avec les Ateliers Médicis et le Centre Pompidou

Dans “En Nous”, il retrouve les personnes qu’il a filmées dix ans auparavant dans “Nous, Princesses de Clèves”. Le film ouvre l’édition 2022 de Cinéma du Réel au Centre Pompidou.

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