Jules Verne est l’écrivain français le plus lu et le plus aimé au monde. Sans doute parce qu’il a su transmettre à ses lecteurs l’esprit de l’aventure. Certains se sont d’ailleurs inspirés de son univers pour forger leur propre destin : des hommes et des femmes d’aujourd’hui qui ressemblent aux héros du maître de l’imaginaire. Patricio Guzmán est parti à la rencontre de ces aventuriers des temps modernes : le pilote de montgolfière Michel Bergounioux, le spationaute Jean-Pierre Haigneré, l’astrophysicien Hubert Reeves, le spéléologue Michel Siffre… et aussi André Laban, artiste sous-marin (il peint sous la mer !), Laurence de la Ferrière, qui a relié, seule et à skis, le pôle Sud à la côte de l’Antarctique, Jean-Luc Courcoult, constructeur d’extraordinaires machines qui semblent tout droit sorties des rêves de Jules Verne. Chacun d’entre eux, associé à l’un des romans de l’écrivain, nous livre son expérience de lecteur de Jules Verne. Jean-Paul Dekiss, biographe du romancier, et Agnès Marcetteau, directrice du musée Jules-Verne à Nantes, nous éclairent sur les méthodes de travail de l’écrivain. Et Patricio Guzmán, qui se glisse dans la peau d’un narrateur, nous explique comment il s’est pris de passion, dès sa jeunesse, pour l’auteur des « Voyages extraordinaires »

Patricio Guzmán est né en 1941 à Santiago du Chili. Il a étudié à « l’Ecole Officielle de l’Art Cinématographique », à Madrid. Il dédie sa carrière au film documentaire. Ses films, présentés dans de nombreux festivals, sont reconnus internationalement.
Entre 1972 et 1979, il réalise LA BATAILLE DU CHILI, une trilogie de cinq heures sur le gouvernement de Salvador Allende et sa chute. Ce film fonde les bases de son cinéma. La revue nord-américaine CINEASTE le nomme parmi « les dix meilleurs films politiques du monde ».
Après le coup d’État de Pinochet, il est arrêté et enfermé pendant deux semaines dans le Stade National, où il est menacé à plusieurs reprises par des simulacres d’exécution.
En 1973, il quitte le Chili et s’installe à Cuba, puis en Espagne et en France, mais reste très attaché à son pays et son histoire.
Il préside le Festival International de Documentaire à Santiago du Chili (FIDOCS) qu’il a créé en 1997.