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Maurice Pialat, l’amour existe

  • Anne-Marie Faux
  • Jean-Pierre Devillers
2007
81

Synopsis

Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devillers rendent hommage à Maurice Pialat, “marginal d’un cinéma marginal”, comme lui-même se définissait : les extraits de films (de L’amour existe en 1961 au Garçu en 1995, en passant par La Maison des bois en 1970) alternent avec les entretiens télévisés pour dessiner la biographie “affective” du cinéaste, à l’horizon de laquelle se croisent Ford, Ozu et Renoir.

Si Pierre Braunberger et Jean-Luc Godard l’ont soutenu au tout début de sa carrière, Maurice Pialat n’a pourtant que peu de liens avec une Nouvelle Vague française qu’il accuse d’avoir “tout loupé, puisqu’ils n’ont pas montré la vie de leur époque”. Si l’anecdote offre la première manifestation d’une marginalité revendiquée (autant que subie), elle désigne surtout l’attachement du cinéaste au modèle réaliste, dont Renoir offrirait ici la figure tutélaire. Mais ce sont surtout les frères Lumière, leur réalisme indépassable, ou plutôt ce qu’il décrit comme leur “miracle”, leur “fantastique perdu”, que Pialat semble avoir gardé comme idéal tout au long de sa filmographie – lui qui avouait son admiration pour Van Gogh (les extraits de Van Gogh et de À nos amours viennent opportunément le rappeler), tout en vouant les abstraits et les cubistes aux gémonies. Dans ce contexte, la controverse cannoise au sujet du miracle de Sous le soleil de Satan (1987) prend également toute son ampleur.

(Mathieu Capel)

Mots clés

  • Maurice
  • Pialat

Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devillers rendent hommage à Maurice Pialat, “marginal d’un cinéma marginal”, comme lui-même se définissait : les extraits de films (de L’amour existe en 1961 au Garçu en 1995, en passant par La Maison des bois en 1970) alternent avec les entretiens télévisés pour dessiner la biographie “affective” du cinéaste, à l’horizon de laquelle se croisent Ford, Ozu et Renoir.

Si Pierre Braunberger et Jean-Luc Godard l’ont soutenu au tout début de sa carrière, Maurice Pialat n’a pourtant que peu de liens avec une Nouvelle Vague française qu’il accuse d’avoir “tout loupé, puisqu’ils n’ont pas montré la vie de leur époque”. Si l’anecdote offre la première manifestation d’une marginalité revendiquée (autant que subie), elle désigne surtout l’attachement du cinéaste au modèle réaliste, dont Renoir offrirait ici la figure tutélaire. Mais ce sont surtout les frères Lumière, leur réalisme indépassable, ou plutôt ce qu’il décrit comme leur “miracle”, leur “fantastique perdu”, que Pialat semble avoir gardé comme idéal tout au long de sa filmographie – lui qui avouait son admiration pour Van Gogh (les extraits de Van Gogh et de À nos amours viennent opportunément le rappeler), tout en vouant les abstraits et les cubistes aux gémonies. Dans ce contexte, la controverse cannoise au sujet du miracle de Sous le soleil de Satan (1987) prend également toute son ampleur.

(Mathieu Capel)

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