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Marcel Ophuls, parole et musique

  • Bernard Bloch
  • François Niney
2005
54

Synopsis

Installé dans son salon devant un drap qui fait office d’écran de cinéma, Marcel Ophüls répond aux questions de François Niney sur des extraits de ses principaux films. Puis, accompagné du journaliste et écrivain, l’auteur du Chagrin et la Pitié (1969) et de Veillées d’armes (1994) part visiter les Pyrénées toutes proches, montagnes par lesquelles il est passé pour fuir, avec sa famille, les rafles de la Gestapo.

La plupart des distinctions dont les films de Marcel Ophüls ont été honorés émanent de l’étranger. S’il attache peu d’importance à ces récompenses (les prix sont entreposés dans le couloir qui mène aux toilettes), le cinéaste interprète néanmoins cela comme un symptôme : la France a du mal à regarder son passé en face, notamment son passé collaborationniste. De film en film, Ophüls est devenu la mauvaise conscience du XXe siècle, interrogeant la notion de crime de guerre ou stigmatisant notre immobilité face à la guerre en ex-Yougoslavie. Quelques interviews emblématiques de sa méthode sont ici analysées : derrière la caméra, mais présent par les questions qu’il pose, cherchant la faille, piégeant, Ophüls filme au plus près la parole, celle par exemple d’un SS qui ne regrette rien, ou celle encore de Régine, sa femme, dont le visage lui fait venir les larmes aux yeux lorsqu’elle confesse à des étudiants américains qu’elle faisait partie, elle aussi, des jeunesses hitlériennes.

(Teddy Lussi)

Mots clés

  • Marcel
  • Ophüls

Installé dans son salon devant un drap qui fait office d’écran de cinéma, Marcel Ophüls répond aux questions de François Niney sur des extraits de ses principaux films. Puis, accompagné du journaliste et écrivain, l’auteur du Chagrin et la Pitié (1969) et de Veillées d’armes (1994) part visiter les Pyrénées toutes proches, montagnes par lesquelles il est passé pour fuir, avec sa famille, les rafles de la Gestapo.

La plupart des distinctions dont les films de Marcel Ophüls ont été honorés émanent de l’étranger. S’il attache peu d’importance à ces récompenses (les prix sont entreposés dans le couloir qui mène aux toilettes), le cinéaste interprète néanmoins cela comme un symptôme : la France a du mal à regarder son passé en face, notamment son passé collaborationniste. De film en film, Ophüls est devenu la mauvaise conscience du XXe siècle, interrogeant la notion de crime de guerre ou stigmatisant notre immobilité face à la guerre en ex-Yougoslavie. Quelques interviews emblématiques de sa méthode sont ici analysées : derrière la caméra, mais présent par les questions qu’il pose, cherchant la faille, piégeant, Ophüls filme au plus près la parole, celle par exemple d’un SS qui ne regrette rien, ou celle encore de Régine, sa femme, dont le visage lui fait venir les larmes aux yeux lorsqu’elle confesse à des étudiants américains qu’elle faisait partie, elle aussi, des jeunesses hitlériennes.

(Teddy Lussi)

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