En prenant le parti de situer la pièce de Robert Pinget dans un no man’s land apocalyptique environné de bruits de guerre, Gérard Mordillat colle à l’univers inquiétant et cruellement drôle de l’auteur : la guerre est là, partout, dans sa brutale réalité, pendant que deux hommes se font leur théâtre, échangeant un dialogue absurde, renvoyant la vanité des hommes à sa vacuité.