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Kateb Yacine, poète en trois langues

  • Stéphane Gatti
2001
55

Synopsis

Pour Kateb Yacine (1929-1989), libérer l’Algérie, c’était lui rendre sa véritable langue et son histoire. Écrivain d’abord de langue française – langue dans laquelle il a découvert le sens du mot “révolution” – il se met rapidement à l’arabe dialectal algérien pour se faire entendre de son peuple. À partir de l’Indépendance, il s’engage pour la reconnaissance du tamazigth (berbère), langue d’avant la colonisation arabo-islamique.

Décédé en exil à Grenoble, Kateb Yacine est inhumé en Kabylie un an après le soulèvement de la jeunesse. Dans le cortège où figurent des étudiants en lutte et des amis qui seront assassinés au cours de la décennie suivante, on chante l’Internationale en tamazight. Ces images tournées par Jean-Pierre Lledo encadrent une longue interview où l’écrivain – poète, romancier et dramaturge – retrace les étapes de sa prise de conscience. Ses premières œuvres ont accompagné l’insurrection nationaliste contre le colonialisme français. Mais l’arrivée au pouvoir d’une bourgeoisie arrimée à l’arabe classique et à l’islam le conduit vers un autre combat. Pour rendre à tous et à toutes liberté et souveraineté, il faut rendre au peuple sa langue que treize siècles de colonisation arabe ont rendue résiduelle. Il faut aussi lui rendre Kahina, héroïne de la résistance à la conquête arabe. Roman, théâtre, chanson ou conférence, tous les moyens d’expression lui sont bons, pourvu qu’ils touchent le peuple.

(Eva Ségal)

Mots clés

  • Dramaturge

Pour Kateb Yacine (1929-1989), libérer l’Algérie, c’était lui rendre sa véritable langue et son histoire. Écrivain d’abord de langue française – langue dans laquelle il a découvert le sens du mot “révolution” – il se met rapidement à l’arabe dialectal algérien pour se faire entendre de son peuple. À partir de l’Indépendance, il s’engage pour la reconnaissance du tamazigth (berbère), langue d’avant la colonisation arabo-islamique.

Décédé en exil à Grenoble, Kateb Yacine est inhumé en Kabylie un an après le soulèvement de la jeunesse. Dans le cortège où figurent des étudiants en lutte et des amis qui seront assassinés au cours de la décennie suivante, on chante l’Internationale en tamazight. Ces images tournées par Jean-Pierre Lledo encadrent une longue interview où l’écrivain – poète, romancier et dramaturge – retrace les étapes de sa prise de conscience. Ses premières œuvres ont accompagné l’insurrection nationaliste contre le colonialisme français. Mais l’arrivée au pouvoir d’une bourgeoisie arrimée à l’arabe classique et à l’islam le conduit vers un autre combat. Pour rendre à tous et à toutes liberté et souveraineté, il faut rendre au peuple sa langue que treize siècles de colonisation arabe ont rendue résiduelle. Il faut aussi lui rendre Kahina, héroïne de la résistance à la conquête arabe. Roman, théâtre, chanson ou conférence, tous les moyens d’expression lui sont bons, pourvu qu’ils touchent le peuple.

(Eva Ségal)

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