En mai 1980, Isaac Stern vint à Paris pour travailler pendant deux mois avec les deux orchestres de Radio France et donner avec eux une série de concerts. Claude Santelli filme cette rencontre rare, assiste aux répétitions, aux concerts, et s’entretient avec le grand violoniste et les musiciens de cette collaboration exceptionnelle.
Tous sont heureux d’avoir eu, pour une fois, le temps de se connaître, d’apprendre, de répéter, de discuter : Isaac Stern répète pendant plusieurs jours, seul avec l’orchestre national de France, le concerto de Beethoven qu’ils joueront ensemble sous la direction de Claudio Abbado ; puis il travaille le poème de Chausson avec Emmanuel Krivine et le nouvel orchestre philharmonique. Claude Santelli réalise ainsi un portrait du maître qui, au cours des entretiens, exprime ses convictions musicales, son enthousiasme et sa foi, explique comment rendre vivante une note, trouver le bon degré de vibrato, savoir donner une direction à une phrase musicale. Le luthier Etienne Vatelot évoque lui aussi ce musicien qui “aime la tendresse” peut-être plus que tout autre.
