Né à Ostende en 1907, Henri Storck filma les bords de mer dès 1929 (“Images d’Ostende”). En 1932, il y réalise un film de fiction, “Idylle à la plage”. Dans cet interview illustré d’extraits de films, la parole est donnée avant tout au documentariste ami des peintres, qui filma “Le Monde de Paul Delvaux” (1944 et 1969), “Rubens” (1948), Félix Labisse dans “Les Malheurs de la guerre” (1962), “Permeke” (1985), etc. Fréquentant les peintres et la peinture depuis l’enfance, c’est à partir du choc que représenta pour lui le film “Michel-Ange, la vie d’un titan” de Curt Oertel (1938), qu’Henri Storck trouva un terrain où il excella. Comment filmer une oeuvre d’art ? Pour “Rubens”, il s’inspira de l’essai sur l’art flamand de Luc et Paul Haesaerts, expérimenta toutes les techniques, l’impression, le fondu enchaîné, la division de l’écran, pour effectuer des comparaisons et révéler des contrastes. Il tenta le plus possible d’éviter la critique ou le commentaire afin de trouver un rythme onirique en harmonie avec l’oeuvre picturale.
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