C’est peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale, que Masayo Mukaida s’installe à Taimagura, sur les contreforts du Mont Hayachine, pour se marier et consacrer sa vie à la culture de la terre. Masayo se fait appeler « Grand-mère Taimagura » et sourit gaiement. « Cet endroit est le paradis », dit-elle en sirotant du thé. Qu’est-ce qui lui donne tout ce bonheur alors qu’elle vit dans un environnement tellement rude et isolé ? Grand-mère Taimagura silencieusement écoute. Elle parle aux montagnes, aux arbres, aux vents, à la terre et à l’eau, elle aime sa vie sans pourtant tomber dans l’autosatisfaction. Les années passent, elle ne manque jamais de terminer son travail saisonnier. Pendant quinze ans le réalisateur a suivi sa vie quotidienne, puis grand-mère Taimagura est décédée à l’âge de quatre-vingt-un ans. Mais elle vivra éternellement dans le film, et continuera à témoigner d’une sagesse universelle.
Dans le coffret « Filmer le monde – Les prix du Festival Jean Rouch »