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Giuseppe Penone, les chemins de la main

  • Thierry Spitzer
2004
51

Synopsis

Cela commence à Turin, dans l’atelier de Giuseppe Penone (né en 1947), quand y arrive le tronc d’un grand cèdre, et s’achève sur l’accueil de cet arbre sculpté au Centre Pompidou à Paris pour la rétrospective consacrée à l’artiste en avril 2004. Le leitmotiv du travail de Penone sur cette sculpture rythme la vision générale de son parcours, dont il commente certaines phases, depuis la fin des années 1960, où il était le plus jeune membre de l’Arte Povera.

Être ou matière autre, fluide, souple, l’arbre est cet être de mémoire à la rencontre duquel se rend l’humain Penone. Parfois il en retrouve le contour naturel dans le “produit culturel” qu’est la poutre ; parfois, grâce aux cernes de croissance qu’il enlève un à un, il découvre le jeune arbre resté intact au cœur du vieux tronc. Mais il peut aussi planter des arbres qui engloberont dans leur croissance des bronzes aux apparences végétales, tel l’Arbre des voyelles au Jardin du Luxembourg. Aux Pays-Bas, il a conçu un chemin en forme de branche (collection Eyck-Wijire) afin que l’homme y circule “comme une sève”. “L’essentiel dans mon travail est de faire prendre conscience de ce qui existe et qu’on ne voit pas.” Ses travaux sur les empreintes présentent l’être humain comme une matière qui donne trace. Car si Penone sait se faire fleuve pour éroder la pierre (Essere Fiume), il révèle aussi ce que le marbre a d’anthropomorphe par la mise en relief de ses veines douces (Anatomie).

(Christine Rheys)

Mots clés

Cela commence à Turin, dans l’atelier de Giuseppe Penone (né en 1947), quand y arrive le tronc d’un grand cèdre, et s’achève sur l’accueil de cet arbre sculpté au Centre Pompidou à Paris pour la rétrospective consacrée à l’artiste en avril 2004. Le leitmotiv du travail de Penone sur cette sculpture rythme la vision générale de son parcours, dont il commente certaines phases, depuis la fin des années 1960, où il était le plus jeune membre de l’Arte Povera.

Être ou matière autre, fluide, souple, l’arbre est cet être de mémoire à la rencontre duquel se rend l’humain Penone. Parfois il en retrouve le contour naturel dans le “produit culturel” qu’est la poutre ; parfois, grâce aux cernes de croissance qu’il enlève un à un, il découvre le jeune arbre resté intact au cœur du vieux tronc. Mais il peut aussi planter des arbres qui engloberont dans leur croissance des bronzes aux apparences végétales, tel l’Arbre des voyelles au Jardin du Luxembourg. Aux Pays-Bas, il a conçu un chemin en forme de branche (collection Eyck-Wijire) afin que l’homme y circule “comme une sève”. “L’essentiel dans mon travail est de faire prendre conscience de ce qui existe et qu’on ne voit pas.” Ses travaux sur les empreintes présentent l’être humain comme une matière qui donne trace. Car si Penone sait se faire fleuve pour éroder la pierre (Essere Fiume), il révèle aussi ce que le marbre a d’anthropomorphe par la mise en relief de ses veines douces (Anatomie).

(Christine Rheys)

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