L’oeuvre du peintre Nicolas de Staël (1914-1955), filmée à l’occasion de l’exposition organisée par le Centre Georges Pompidou au Grand Palais à Paris en 1981, est présentée en relation avec des extraits de sa correspondance. Dans ses lettres, il exprime son admiration pour Courbet, Goya, Vélasquez, Matisse, Daumier, Seghers, et formule ses réflexions sur l’art : figuration, abstraction, espace, couleur, matière. Considéré comme un peintre abstrait, Nicolas de Staël disait : “L’absence de formes, ça n’existe pas, l’envers des formes, si vous voulez.” Sa correspondance révèle ses doutes et ses angoisses sur son propre travail. Il se suicida en 1955 après avoir écrit : “Fond de meurtre. Pour chaque grand peintre, cela veut dire aller jusqu’au bout de soi.”
(Agnès Rotchi)