Printemps 1997. Des dizaines de groupes de chômeurs marchent à travers toute l’Europe, en direction du Sommet d’Amsterdam. À Liverpool, Linda n’espère plus retrouver un emploi, tandis que Russel déchire les annonces des « boulots de merde »…. Carole, chômeuse de Marseille, partira avec les marcheurs de Bosnie avant de rencontrer les ouvriers de Renault-Vilvoorde. À Paris, des sans-logis veulent occuper un immeuble vide… En Espagne, Farid et Jean-Marie, chômeurs du Nord-Pas-de-Calais, filment leur propre carnet de route, comme une dizaine d’autres « marcheurs vidéastes » qui n’avaient (excepté Robert Kramer) jamais tenu la caméra. Dans une Europe dévastée par le chômage, « La Marche » pose des questions clés à la société, à travers les actions et les témoignages d’hommes et de femmes qui n’ont plus rien à perdre, sauf la liberté de leur parole, leur fierté et leur humour.