Certains ont fait la guerre, celle d’Algérie ou du Viêt-nam, d’autres ont été victimes d’attentats, d’agressions ou de catastrophes naturelles mais tous ont été confrontés brutalement à l’imminence de leur propre mort ou de celle d’autrui. Dix ans, trente ans après le drame qui a brisé leur vie, ils se repassent encore et encore pendant leurs nuits d’insomnie le film obsédant de leur tragédie. Plus d’une fois, ils ont pensé au suicide pour échapper à la folie et, quand ils survivent, c’est pour un enfer souvent ignoré de l’entourage et d’une société qui néglige les exigences élémentaires de la solidarité. Dans notre époque où se mêlent violence, goût des futilités et médiocrité de la communication, ce film rappelle la fragilité foncière de l’homme devant la mort en plaçant au premier plan la nécessité quasi-biologique de la chaleur humaine.
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