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De la vitesse des éventails Mùa Quat

  • N+N Corsino
1996
24'

Synopsis

Dès les premiers repérages au Vietnam du Nord, il nous est apparu que nous ne devions pas tomber dans une forme exotique ou documentaire historique. Les notions de paysage et de corps s’imposent de deux manières. D’une part, le mouvement des corps dans les rues des villes ou sur les routes crée une certaine fluidité du passage : l’important est de ne pas s’arrêter. La fragilité des corps exposés provoque l’évitement. Cette dynamique urbaine renvoie à une donnée globale du “faire”. Partout, le moindre objet devient outil et accomplit la volonté de chacun de trouver un moyen d’existence. Certains gestes appartiennent à un répertoire antique ou contemporain, d’autres sont imaginés pour l’occasion. Tous ces flux gestuels ramènent à une perception aquatique inscrite comme une raison sur le territoire vietnamien. “Toute l’Asie orientale est parcourue d’un écheveau de lignes de force, que le trait file de jardin en image, de poème en paysage. Ce sont ces lignes de force qu’il importe de saisir, par schématisation, et non le contenu banal des choses de l’environnement, car elles permettent d’atteindre à la nature du paysage” (Augustin BERQUE). Cette nature du paysage constitue, d’autre part, le regard inversé, le contrechamp, calme et fixe, ou linéaire, dans lequel viennent se placer, telles des miniatures, les habitants de ces lieux sur l’eau et sur terre, comme les personnages d’une scène imaginaire. Ici, la carte est dressée par les mouvements hors champ, elle réfère à une sorte de physiologie paysagère engendrant une tentative d’harmonie entre les formes du relief et la disposition des oeuvres humaines. Ainsi, raison et physiologie du paysage s’animent l’une l’autre et s’équilibrent comme les deux paniers rudimentaires suspendus au bout de la palanche guidée par les pas.

Mots clés

  • Asie
  • Corps
  • Danse
  • Paysage
  • Poésie
  • Voyage

Dès les premiers repérages au Vietnam du Nord, il nous est apparu que nous ne devions pas tomber dans une forme exotique ou documentaire historique. Les notions de paysage et de corps s’imposent de deux manières. D’une part, le mouvement des corps dans les rues des villes ou sur les routes crée une certaine fluidité du passage : l’important est de ne pas s’arrêter. La fragilité des corps exposés provoque l’évitement. Cette dynamique urbaine renvoie à une donnée globale du “faire”. Partout, le moindre objet devient outil et accomplit la volonté de chacun de trouver un moyen d’existence. Certains gestes appartiennent à un répertoire antique ou contemporain, d’autres sont imaginés pour l’occasion. Tous ces flux gestuels ramènent à une perception aquatique inscrite comme une raison sur le territoire vietnamien. “Toute l’Asie orientale est parcourue d’un écheveau de lignes de force, que le trait file de jardin en image, de poème en paysage. Ce sont ces lignes de force qu’il importe de saisir, par schématisation, et non le contenu banal des choses de l’environnement, car elles permettent d’atteindre à la nature du paysage” (Augustin BERQUE). Cette nature du paysage constitue, d’autre part, le regard inversé, le contrechamp, calme et fixe, ou linéaire, dans lequel viennent se placer, telles des miniatures, les habitants de ces lieux sur l’eau et sur terre, comme les personnages d’une scène imaginaire. Ici, la carte est dressée par les mouvements hors champ, elle réfère à une sorte de physiologie paysagère engendrant une tentative d’harmonie entre les formes du relief et la disposition des œuvres humaines. Ainsi, raison et physiologie du paysage s’animent l’une l’autre et s’équilibrent comme les deux paniers rudimentaires suspendus au bout de la palanche guidée par les pas.

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