En ce début du XXIe siècle, la science-fiction est entrée dans les laboratoires. Aux recherches qui visent à comprendre le fonctionnement de notre cerveau biologique répondent des progrès spectaculaires dans le développement de l’intelligence artificielle. Cinq histoires humaines qui plongent au cœur de la science d’aujourd’hui. Cinq dialogues qui dessinent la carte d’un futur fascinant et inquiétant.
Un Article de Josée Lapointe
Lorsqu’il est question du cosmos, les chiffres donnent souvent le vertige. Le temps et les distances se mesurent en milliards de kilomètres, en millions d’années-lumière. Dans le documentaire Du big bang au vivant, les passionnants astrophysiciens Hubert Reeves et Jean-Pierre Luminet arrivent à raconter rien de moins que l’histoire de l’univers en 90 minutes.
«Notre originalité, c’est d’avoir réuni les deux plus grands vulgarisateurs scientifiques du monde francophone, a d’ailleurs expliqué hier Denis Blaquière, coréalisateur du film avec Iolande Cadrin-Rossignol. L’idée était de donner une «conscience cosmique» aux gens.»
Galaxie, trou noir, supernova, étoile blanche: toutes ces notions sont en effet la partition d’une histoire immense qui englobe l’humain, nous font comprendre les deux scientifiques. Ils nous apprennent aussi que grâce aux nouvelles technologies, l’astronomie est en plein essor – après tout, l’existence d’autres galaxies n’a été découverte qu’en 1927. Plus on en sait, plus il nous en reste à découvrir, concluent-ils.
«L’astronomie n’est pas une science stable et statique, confirme Hubert Reeves, rencontré hier après le visionnement du film. Avec Du big bang au vivant, il estime ainsi continuer son travail de vulgarisateur. Son espoir: rejoindre un plus large public. «Ce film est intéressant pour des gens qui ne savent pas que ça peut les intéresser. Cette histoire n’est pas froide et distante, elle parle d’eux.» C’est ce qui passionne la coréalisatrice Iolande Cadrin-Rossignol, l’instigatrice du projet. «Ces scientifiques font un travail colossal. Ce film, c’est un éloge de l’être humain, de ces gens qui consacrent leur vie à faire progresser l’humanité. En ces temps de crise économique, ça fait du bien de sortir de nos problèmes.»
Le film est d’abord présenté à Montréal et à Québec et sera aussi diffusé sur les ondes de Télé-Québec en version plus longue. De 90 minutes, il est passé à deux épisodes de 50 minutes. «Ça nous a permis d’ajouter des éléments qu’on avait retirés de la version film», souligne Denis Blaquière, qui raconte que la recherche d’images a été un véritable……. (publié le 05 octobre 2010) https://www.lapresse.ca/cinema/nouvelles/201207/17/01-4548128-du-big-bang-au-vivant-lunivers-a-portee-de-main.php

Né à Lausanne en 1969, Jean-Stéphane Bron est diplômé de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Après Connu de nos services et La bonne conduite, nominé au Prix Europa du meilleur documentaire TV, il réalise pour le cinéma Mais im Bundeshuus / Le génie helvétique, un des succès majeurs du cinéma suisse (Prix du cinéma suisse en 2004).
Ses films documentaires ont été distingués en Europe et aux États-Unis, notamment par le prix Original vision décerné par le New York Time. Son quatrième long-métrage, Cleveland contre Wall Street, est présenté au Festival de Cannes 2010, dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs. Nommé aux Césars, en France, ce film remporte le Prix du cinéma suisse en 2011. En 2013 L’expérience Blocher consacré au leader national-populiste Christoph Blocher, déclenche une vive polémique.
Son film suivant L’opéra réunit 200’000 personnes dans les salles de cinéma en 2017 et permet à Jean-Stéphane Bron de remporter pour la troisième fois le prix du cinéma suisse du documentaire.
En 2021, il réalise 5 nouvelles du cerveau, documentaire consacré à l’avancée des recherches en neurosciences et en intelligence artificielle.
Source: https://www.bandeapartfilms.com/realisateurs/jean-stephane-bron/
PARTAGEONS NOTRE GOÛT POUR LE CINÉMA DOCUMENTAIRE
Tous nos rendez-vous autour du cinéma documentaire : projections, rencontres, festivals et ateliers