La vie quotidienne des résidents américains, techniciens et militaires, dans la zone du Canal de Panama, alors contrôlée par les États-Unis. D’un côté, discours humanitaires, prêches évangélistes, gros plan d’une Amérique coloniale et prospère, sûre du bien-fondé de sa mission et, de l’autre, des plans muets, lointains, des autochtones, des silhouettes isolées, rachitiques et brulées par le soleil, vivant à l’ombre ou à la périphérie de la communauté américaine. C’est l’Amérique, les Etats-Unis que Wiseman filme tels qu’ils se transplantent, fidèles à eux-mêmes, intacts, indifférents à l’autre, avec des les bouteilles de coca, les conserves, les bières et les prédicateurs de tout poil, sur une terre étrangère entièrement remodelée, préalablement vidée d’elle-même, éradiquée, désertée.
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