Zürich, janvier 1995 : une réfugiée bosniaque, qui sollicite un permis de séjour en Suisse, est convoquée dans le service compétent de la police cantonale. Le dispositif de l’interrogation est simple : avec l’aide d’un interprète, une fonctionnaire de l’administration, à sa machine à écrire, pose les questions et rédige le procès-verbal des étapes d’une vie, dans un pays ruiné par la guerre.