En 1918, Claude Monet crée la première œuvre environnementale : les “Nymphéas”. Placée sur les murs d’une salle de l’Orangerie, le spectateur doit évoluer sur 360 degrés pour la voir dans son entier, expérimentant ainsi une véritable immersion dans la nature. Plus tard, les artistes du land art vont intervenir directement sur l’environnement et produire des œuvres éphémères. Robert Smithson, dans “Spiral Jetty” réalisée en 1970 dans l’Utah, inscrit une spirale en terre et cailloux à l’intérieur d’un lac, enserrant l’eau dans son parcours sinueux. Les pierres en basalte, que Richard Serra a insérées régulièrement dans le sol d’une île en Islande, matérialisent l’échelle du promeneur. Richard Long, lui, arpente la planète, laissant ses traces dans un paysage qui lui sert de cadre et de matériau. Des œuvres abandonnées sur place, il rapporte des photographies qui deviennent œuvres à leur tour. De même pour Christo : de ses actions éphémères, il ne reste que de la documentation. (Annick Spay)
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