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Argent du charbon (L’)

  • Wang Bing
2008
53

Synopsis

Personnage principal de ce film : le charbon, dont on suit le parcours de son extraction en Mongolie jusqu’au port de Tianjin en Chine du Nord. Les poids lourds écument sans discontinuer les routes pour écouler une cargaison de qualité médiocre, puis retournent à la source. Routiers, revendeurs et autres entremetteurs s’agitent sans jamais redonner substance à une économie parfaitement déshumanisée. 
Là où l’on attendrait terrils et galeries creusées en profondeur, les mines à ciel ouvert de Shanxi s’étalent à perte de vue dans l’immensité désertique. Il y va de même d’un film qui aurait abandonné toute tentation herméneutique pour mieux glisser lui aussi en surface, et suivre les acteurs de la chaîne économique du charbon sans jamais tenter d’en obtenir plus que les dialogues fonctionnels d’un marchandage incessant. Pas de nom, pas de portrait ni d’approche psychologique des intervenants. Faut-il donc y voir un déficit de méthode ? Au contraire : la présence bientôt insistante d’un négociateur, chargé de faciliter les transactions entre routiers et revendeurs, démontre que dans ce monde l’idée de substance (des choses, des êtres) le cède à leur capacité à assurer la bonne circulation des marchandises. Plus loin qu’une simple étude de cas, “L’Argent du charbon” fournit ainsi l’image exemplaire d’un monde régi par le superficiel, au détriment de toute profondeur désormais illusoire. 

Mots clés

Personnage principal de ce film : le charbon, dont on suit le parcours de son extraction en Mongolie jusqu’au port de Tianjin en Chine du Nord. Les poids lourds écument sans discontinuer les routes pour écouler une cargaison de qualité médiocre, puis retournent à la source. Routiers, revendeurs et autres entremetteurs s’agitent sans jamais redonner substance à une économie parfaitement déshumanisée.
Là où l’on attendrait terrils et galeries creusées en profondeur, les mines à ciel ouvert de Shanxi s’étalent à perte de vue dans l’immensité désertique. Il y va de même d’un film qui aurait abandonné toute tentation herméneutique pour mieux glisser lui aussi en surface, et suivre les acteurs de la chaîne économique du charbon sans jamais tenter d’en obtenir plus que les dialogues fonctionnels d’un marchandage incessant. Pas de nom, pas de portrait ni d’approche psychologique des intervenants. Faut-il donc y voir un déficit de méthode ? Au contraire : la présence bientôt insistante d’un négociateur, chargé de faciliter les transactions entre routiers et revendeurs, démontre que dans ce monde l’idée de substance (des choses, des êtres) le cède à leur capacité à assurer la bonne circulation des marchandises. Plus loin qu’une simple étude de cas, “L’Argent du charbon” fournit ainsi l’image exemplaire d’un monde régi par le superficiel, au détriment de toute profondeur désormais illusoire.

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