Victor, Filipe et Patrick travaillent la nuit dans une usine textile de Lorraine. Loin des cadences des robots, de la poussière des fibres et du bruit des machines, le film investit le contrechamp de l’usine, la parenthèse d’un week-end, en témoignant du quotidien de ces trois jeunes ouvriers.
Le Thillot, dans les Vosges. C’est le tout petit matin, le frêle d’avant l’aube. Après avoir terminé leur travail de nuit dans l’usine textile, trois jeunes ouvriers se rassemblent. Afin d’oublier les cadences des robots, la poussière des fibres et le bruit des machines, Victor, Filipe et Patrick gagnent les montagnes voisines. C’est le début de leur week-end.
Là-haut, couchés dans les hautes herbes, à l’abri des regards, ils mangent, blaguent, décompressent. Ils parlent surtout de leur travail et de leur vie, évoquant leurs espoirs, leurs inquiétudes et leurs désillusions. En bas, dans la vallée, la vie est difficile : racisme, chômage, enfermement… Ici, ils peuvent refaire le monde.
Commençant le samedi matin pour se terminer le dimanche soir, le film reconstitue cette parenthèse, où le sommeil grignote les journées, où les couples décalés se croisent, où l’errance est un mode de vie ou de survie.
Sortie d’usine investit le contrechamp de l’usine en témoignant du quotidien, en dehors du lieu de travail, de jeunes ouvriers.