Gareth Jones, un jeune journaliste gallois, pénètre clandestinement en Ukraine en mars 1933. La région connaît alors une famine totalement inédite aussi bien par son ampleur que par ses causes. Cette famine tenue secrète et décidée par Staline est politique.
À son retour, le journaliste alerte le monde mais les mensonges et les manipulations soviétiques triomphent. C’est l’histoire du pouvoir de l’enquête et de la parole contre l’appareil d’État. C’est l’histoire d’un crime et d’un mensonge de masse.
Gareth Jones, journaliste gallois, pénètre clandestinement en Ukraine en mars 1933, touchée par une famine totalement inédite, tenue secrète et décidée par Staline. L’histoire du pouvoir de l’enquête et de la parole contre l’appareil d’État, d’un crime et d’un mensonge de masse.
Ce film est l’histoire d’un crime et d’un mensonge. La famine de 1931-1933 en Ukraine est à la fois l’un des plus importants crimes de masse – 7 millions de morts en URSS dont 4 millions en Ukraine – et l’une des plus stupéfiantes manipulations collectives du XXe siècle.
Cette famine n’est précédée d’aucun cataclysme météorologique, d’aucune guerre. C’est un crime idéologique : décidée par Staline et approuvée par le Politburo la famine vise à punir les paysans ukrainiens qui refusent la collectivisation des campagnes, cultivent un nationalisme puissant et se montrent rétifs à l’idéologie communiste.
Cette famine sans précédent dans l’histoire soviétique a pour fonction de briser toutes les oppositions. Comment a-t-elle été mise en œuvre ? Qu’a-t-on su à l’époque ? Qu’a-t-on dit ? Qu’a- t-on vu ?
L’événement le plus important de l’histoire soviétique d’avant-guerre est tabou : toutes les traces en sont immédiatement effacées et les preuves noyées dans un flot de mensonges. Pourtant, en deux ans, cette famine a tué deux fois plus d’Ukrainiens que le goulag a tué de Soviétiques en un demi-siècle.
Ce secret d’État particulièrement bien gardé pendant plus de cinquante ans s’est révélé dans toute son ampleur après la disparition de l’URSS, avec l’ouverture des archives. En s’appuyant sur des archives inédites, sur un ensemble de voix singulières, dont celle du journaliste gallois et lanceur d’alerte Gareth Jones, ce film en retrace l’histoire.
(source : Festival international du film d’histoire de Pessac)

Guillaume Ribot
Guillaume Ribot est réalisateur-auteur-photographe. Après des études en photographie et en histoire de l’art, il s’est consacré à la photographie. Son travail en tant que reporter et sur la Shoah a été publié dans la presse nationale et internationale (Time, Marianne, Paris-Match, Le Monde, The New York Times). Depuis plus de 20 ans, il consacre la plus grande part de son travail à la mémoire.
Parmi ses réalisations documentaires :
2019 : « Vie et destin du Livre Noir » – Sélection Prix du Documentaire historique, Pessac juin-juillet 2021
2016 : « Treblinka – Je suis le dernier Juif »
2014 : « Le Cahier de Susi »
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