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Jeux de rôles à carpentras - jean-Louis Comolli - Le lieu documentaire- strasbourg
Cycle | Le documentaire, outil citoyen
jeudi 18 janvier 2024
à 18:30
Le Lieu documentaire, Maison de l'image, Strasbourg

Ce film décrit à travers “l’affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990”, grâce à des archives et des témoignages, un combat sur le front de l’opinion publique, une analyse de ces effets d’influence et de manipulation.

Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.

Une projection proposée par Le Lieu documentaire dans le cadre du cycle “Le documentaire, outil citoyen”.

  • Jean-Louis Comolli
1998
  • Français
98'
  • 13 Productions

“1990 : profanation du cimetière juif de Carpentras. Pierre Joxe dénonce “l’antisémitisme, le racisme et l’intolérance”. Le Front national, qui se sent visé, entame une contre-offensive. Quelques semaines plus tard, la piste dite “locale” apparaît, qui exonère le FN de tout soupçon.

À partir de là, la presse et la télévision vont faire chorus avec l’extrême droite pour accréditer la “rumeur de Carpentras” accusant des jeunes gens de la ville mêlés à des orgies… La profanation, de ce fait, n’aurait aucun caractère idéologique ou raciste… Dans le même temps, le FN ne cessera de réclamer “des excuses d’État pour une diffamation d’État”.

1996 : des skinheads d’extrême droite avouent être les auteurs de la profanation.

Notre enquête veut être la description d’un combat sur le front de l’opinion publique, où le Front national et les médias ont joué un drôle de jeu sur le dos de la justice.”

Après avoir été l’un des animateurs du ciné-club d’Alger, présidé par Barthélémy Amengual, en 1959-1960, Jean-Louis Comolli vient à la Sorbonne à Paris, en philosophie, et surtout, rue d’Ulm, à la Cinémathèque d’Henri Langlois, où il rencontre Jean Douchet, Jean-André Fieschi et Jean Eustache. Découverte de l’amitié et du cinéma.

Il entre aux Cahiers du cinéma en 1962, en devient rédacteur en chef en 1965 et le reste, avec Jean Narboni, jusqu’en 1973. Entretemps, premières réalisations dans l’équipe de “Cinéastes de notre temps”, avec Janine Bazin et André S. Labarthe. Premier film documentaire en juin 68, avec Labarthe : “Les Deux Marseillaises”. Premier film de fiction en 1974 : “La Cecilia”. Puis “L’Ombre rouge et Balles perdues”. 

En même temps, passage au cinéma documentaire : “Tabarka 42-87”. S’en suivent plus de quarante “documentaires” et quelques fictions. Mais le choix est fait : en 1989, tournage de ce qui sera le premier épisode de la série “Marseille contre Marseille”, avec Michel Samson. En tout, treize films qui s’étendent jusqu’à aujourd’hui.

Également journaliste à Jazz Magazine, il a coécrit ou dirigé plusieurs ouvrages sur le jazz. Son œuvre multiple et sa pensée théorique sur le cinéma ont nourri nombre de cinéastes et d’amateurs de documentaire. Il décède le 19 mai 2022.

Source : film-documentaire.fr

Depuis une dizaine d’années les profanations s’étaient multipliées et l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris en 1980 avait révélé la persistance de l’antisémitisme en France. Pourtant ce qui s’est passé à Carpentras a revêtu dès le départ une dimension singulière. Par un processus d’appropriation du fait “brut” dans ce qu’il a d’objectif, les médias et la classe politique l’ont reconstruit selon plusieurs configurations sémantiques. C’est précisément ce processus que nous allons interroger pour essayer d’en démonter les mécanismes, mettre en lumière ses enjeux. Comment s’est opérée la transmutation du “fait” en “événement” , au terme de laquelle la profanation de Carpentras, acte d’antisémitisme révoltant, est devenue une affaire politico-médiatique polysémique  ?

Source

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  • Jean-Louis Comolli

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