Dans un quartier populaire de la ville de Barcelone, au cours de travaux de réhabilitation, il est construit un immeuble de résidence.
La caméra s’attache à comprendre et connaître au travers de cette construction immobilière les habitants de ce quartier : les jeunes qui jouent au football, un vieux marin, un commis de travaux, un couple de jeunes à la dérive.
Ce film nous montre comment la mutation du paysage urbain implique une modification du paysage humain d’un quartier.
L’avis de tënk
“Entre les murs en ruine du Barrio Chino de Barcelone, José Luis Guerin filme l’âme d’un quartier populaire comme il n’en existe déjà plus, la gentrification est en marche.
Premier documentaire primé aux Goya, “En construcción” rencontre son public en salle.
Ce succès inattendu tient sans doute à sa fascinante intemporalité. Alors que sont exhumés les vestiges et ossements d’une cité romaine, on se met à rêver, nous, des traces qu’on laissera. Ce film en serait une, magnifique.” — Pascal Catheland, réalisateur
L’avis de Télérama
“Rien de folklorique ni de sociologique dans cette approche. À travers ces fragments de quotidien, Guerín nous parle bien de la fin d’un monde, dont l’identité se délite en même temps que les murs du quartier.”
L’avis du Monde
“Le véritable chantier du film est celui de la mutation urbaine qui fait disparaître le petit peuple et sa mémoire du coeur des villes européennes.”
Né à Barcelone en 1960, José Luis Guerín est un réalisateur aux multiples casquettes, insolite, imprévisible, autodidacte.
“Comme je n’ai étudié dans aucune école de cinéma, ma seule formation a été celle de spectateur, si bien que j’ai acquis un imaginaire peuplé de cinéastes qui m’ont aidé à découvrir le monde”, affirme-t-il.
Sur une grande partie de ses films, il joue à la fois le rôle de scénariste, producteur, monteur et directeur de la photographie.
Il signe son premier long métrage, “Los Motivos de Berta”, en 1984. Depuis, il alterne entre documentaires et fictions. En 2000, “En Construccion”, qui décrit la vie des gens à travers le processus de construction d’un bâtiment à Barcelone rencontre un grand succès. Suivent “Dans la ville de Sylvia” (2007), sélectionné à Venise, et “Unas fotos en la ciudad de Sylvia” (2007).
En 2010, son documentaire “Guest” a été présenté à Venise.
Il a coréalisé “Correspondencia Jonas Mekas – J.L. Guerin” avec Jonas Mekas en 2011 et, la même année, “Recuerdos de una mañana”.
“L’Académie des muses” a été présenté dans la section Signs of Life à Locarno en 2015.
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