Pour ce portrait d’Albert Camus, l’auteur, Cécile Clairval, et le réalisateur, Paul Vecchiali, ont choisi une approche en regards croisés, ceux de ses confrères, de ses familiers, de ses compagnons de résistance.
Ils retracent pour nous la vie de l’auteur et les principaux thèmes de son œuvre : la Méditerranée et l’amour de la nature, le divorce entre l’homme et le monde, le révolte contre l’oppression et la revendication de liberté.
Un film documentaire réalisé par l’un des grands cinéastes français qui intéressera tant les lecteurs d’Albert Camus que les spectateurs cinéphiles de Paul Vecchiali.
Albert Camus est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et journaliste français, né en Algérie. Prix Nobel de littérature en 1957.
Son œuvre comprend des pièces de théâtre (« Caligula », « Les Justes », « Le Malentendu », etc.), des romans (« L’Étranger », « La Peste », …), des nouvelles (« L’Exil et le Royaume »), des films, des poèmes et également des essais (« Le Mythe de Sisyphe »,…) dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde, révolte qui conduit à l’action et donne un sens au monde et à l’existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ».
Dans le journal « Combat », ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l’indépendance de l’Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste français, qu’il quitte après un court passage de deux ans.
Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d’Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience.
En marge des courants philosophiques, Camus est d’abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission. Il n’a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l’humain. Il est ainsi amené à s’opposer à l’existentialisme et au marxisme et à se brouiller avec Sartre et d’anciens amis. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du XXe siècle ; l’humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l’expérience des pires moments de l’Histoire. Sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes des communistes et coupe les ponts avec Jean-Paul Sartre.
Dans un échange rapporté par Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur, après avoir écouté Albert Camus sans l’interrompre, François Varillon, prêtre et théologien jésuite, lui dit : « Vous n’avez pas la foi, vous n’avez pas le baptême, mais permettez-moi de vous dire que vous n’avez besoin ni de l’une ni de l’autre, puisque vous avez la grâce. »
Journaliste militant engagé dans la Résistance française et, proche des courants libertaires, dans les combats moraux de l’après-guerre, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.
Il meurt à 46 ans dans un accident de voiture avec Michel Gallimard.
Il repose dans le cimetière de Lourmarin.
(Source : Babelio)

Paul Vecchiali, né en 1930 à Ajaccio, est un réalisateur, producteur indépendant et écrivain français.
Il sort diplômé en 1955 de l’École polytechnique. Ami de Jacques Demy, il collabore aux Cahiers du cinéma et à La Revue du cinéma, avouant une passion notamment pour Robert Bresson, Jean Grémillon et Max Ophüls.
Il produit les premiers films du cinéaste Jean Eustache avant de fonder sa maison de production, Diagonale, en 1976.
Il réalise en 1961 un premier film, muet, Les Petits Drames dans lequel apparaît son idole Danielle Darrieux, tout en travaillant comme officier-instructeur à Polytechnique. François Truffaut fait partie des rares personnes à s’enthousiasmer dès le début.
Paul Vecchiali a tourné plus d’une cinquantaine de films, abordant les thèmes du sida, de la sexualité, de la peine de mort et de la religion. Son cinéma s’inspire du cinéma français des années 1930, avec une touche expérimentale et celle de l’autobiographie.
En 2010, il publie son monumental dictionnaire, L’Encinéclopédie, consacré à la filmographie complète de cinéastes français ayant tourné dans les années 1930, la décennie de son enfance, qu’il considère comme très créative au cinéma, généreuse et insolente.
En 2016, Paul Vecchiali reçoit le Prix Jean Vigo d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Il meurt le 18 janvier 2023.
(Source : Wikipédia)
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