Huit musiciens de la banlieue nord de Toulouse ont formé « Zebda », un groupe qui rape sur une orchestration rock. Attentifs au sort des jeunes confinés entre les murs des cités, les huit de « Zebda », « la voix des sans voix », aspirent à la notoriété sans renoncer à l’expression d’une solidarité militante. L’énergie et les idées bouillonnent, et si la critique sociale frappe fort, le message est généreux. « Zebda » est née dans une association de quartier de la cité Bourbaki. […] Magid, parolier et chanteur, et les frères Amokrane, choristes-rapeurs, sont fiers de leurs racines kabyles et de leur naissance gascone. Les jeunes de leur cité les admirent et se démènent pour que l’organisation du festival « Ça bouge au Nord ! » impulsé par le groupe, soit une réussite. Sur scène, « Zebda » remue les foules avec des textes qui ironisent sur le maire de Toulouse, dénoncent la télé qui rend fou et s’indignent des propos réducteurs sur les immigrés. […]
(Anaïs Prosaïc)