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Sommeil d’or (Le)

  • Davy Chou
2011
96

Synopsis

Histoire du “cinéma d’avant”, ou comment, des 400 films que le Cambodge a produits à partir de 1960 jusqu’à l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir, ne subsistent qu’une poignée de photos, des chansons et la voix de quelques survivants : Dy Saveth, première star du cinéma cambodgien, Yvon Hem, créateur du studio Oiseau de Paradis ou le réalisateur Ly Bun Yim tentent ainsi d’en susciter les images manquantes.

Travelling arrière sur une route terreuse – ou plutôt, travelling avant passé à rebours : ainsi s’énonce dès l’ouverture le programme de Sommeil d’or, qui entend régresser dans la mémoire cinématographique d’un pays qui a tout perdu ou presque. Davy Chou s’intéresse en effet à un patrimoine fantôme, qui ne survit aujourd’hui qu’à travers des bandes originales disponibles sur internet, et les souvenirs de cinéastes, de cinéphiles, de stars anciennes. On imagine, à l’appui parfois de photos de tournage, telle scène rocambolesque où l’amour à l’eau de rose s’affronte aux mauvais génies et aux crocodiles de carton-pâte. Un imaginaire dont les images pourraient s’ériger dans les villes actuelles aux lieux de leur tournage et de leur projection, si la folie négatrice des Khmers rouges, comme toute dictature iconoclaste, n’avait aussi rayé salles et studios des cadastres. Confirmation a contrario que le cinéma n’est pas que celluloïd, mais ouvre dans le réel des espaces de vie véritables.

(Mathieu Capel)

Mots clés

Histoire du “cinéma d’avant”, ou comment, des 400 films que le Cambodge a produits à partir de 1960 jusqu’à l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir, ne subsistent qu’une poignée de photos, des chansons et la voix de quelques survivants : Dy Saveth, première star du cinéma cambodgien, Yvon Hem, créateur du studio Oiseau de Paradis ou le réalisateur Ly Bun Yim tentent ainsi d’en susciter les images manquantes.

Travelling arrière sur une route terreuse – ou plutôt, travelling avant passé à rebours : ainsi s’énonce dès l’ouverture le programme de Sommeil d’or, qui entend régresser dans la mémoire cinématographique d’un pays qui a tout perdu ou presque. Davy Chou s’intéresse en effet à un patrimoine fantôme, qui ne survit aujourd’hui qu’à travers des bandes originales disponibles sur internet, et les souvenirs de cinéastes, de cinéphiles, de stars anciennes. On imagine, à l’appui parfois de photos de tournage, telle scène rocambolesque où l’amour à l’eau de rose s’affronte aux mauvais génies et aux crocodiles de carton-pâte. Un imaginaire dont les images pourraient s’ériger dans les villes actuelles aux lieux de leur tournage et de leur projection, si la folie négatrice des Khmers rouges, comme toute dictature iconoclaste, n’avait aussi rayé salles et studios des cadastres. Confirmation a contrario que le cinéma n’est pas que celluloïd, mais ouvre dans le réel des espaces de vie véritables.

(Mathieu Capel)

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